We hereby report a case of limb salvage involving a 64-year-old man who was hospitalized with ischemic foot ulcers for two months. Endarterectomy with patching and stenting of the left iliofemoral artery failed. A composite bypass of two segments of the endarterectomized superficial femoral artery and a cryopreserved saphenous vein graft was implanted one week later. On day 4 postoperatively, an infection (Staphylococcus epidermidis and Pseudomonas aeruginosa) was treated empirically with antibiotics. Four months later, the femoro-tibial bypass thrombosed and the patency was restored by thrombolysis. The aneurysmal cryopreserved vein was excised. Iterative complications followed and final success was attained after implantation of autologous cephalic and basilic veins. Four years later, this femoro-tibial is still patent.

After a gross observation, the explant was dissected and the most significant sections were processed for histology, followed by analyses in scanning electron microscopy, light microscopy and transmission electron microscopy.

The explanted specimen showed a smooth flow surface proximally but a severe distortion distally, with an accumulation of poorly organized mural thrombi. The wall of the arterialized vein was accompanied with an important inflammatory reaction. The degradation of the collagen structure was evidenced in TEM. The fibrils of collagen were still individualized but were fragmented and did not display parallelly. The regular banding was preserved. The presence of Pseudomonas aeruginosa was shown inside the wall of the homologous vein.

In case of sepsis, the most aggressive antibiotic treatments cannot fully eliminate the bacteremic colonizations within the wall of an alternative conduit. The cephalic and basilic autologous veins are proved to be preferable in absence of the autologous saphenous vein. The amputation was prevented and four years later the bypass is still patent. This is an outstanding result based upon the comorbidities of the patient. The most aggressive harvesting shall be recommended. This patient represented a considerable challenge and the clinical result is highly gratifying: the search for the autologous cephalic and basilic veins proved to be worth the effort.

Cette publication rapporte le cas d’un sauvetage de membre inférieur, chez un patient de 64 ans, qui était hospitalisé depuis deux mois et présentait une ischémie critique avec ulcères mixtes du membre inférieur gauche. L’endartériectomie de l’artère ilio-fémorale gauche avec pose d’un patch et déploiement d’un tuteur échoua. Un pontage composite, comportant deux segments de l’artère fémorale superficielle endarteriectomisée et une veine saphène cryopréservée, comme allogreffe veineuse, fut implanté une semaine plus tard. Quatre jours après cette intervention, une infection (Staphylocoques epidermidis et Pseudomonas aeruginosa) fut traitée de façon empirique aux antibiotiques. Quatre mois plus tard, le pontage fémorotibial thrombosa, et le débit sanguin fut rétabli par thrombolyse. La section anévrysmale de l’allogreffe veineuse fut ensuite excisée. Des complications itératives suivirent et le succès final fut obtenu par transplantation des veines céphalique et basilique autologues. Quatre années plus tard, le pontage est toujours perméable.

Après un examen macroscopique, l’explant a été disséqué afin de sélectionner les prélèvements requis pour les analyses histologiques en microscopie électronique à balayage, microscopie optique et microscopie électronique à transmission.

Le spécimen explanté présentait une surface luminale proximale sans atteinte pathologique, mais des distorsions considérables dans la partie distale avec une accumulation de thrombi pariétaux non organisés. La paroi de la veine artérialisée était endommagée et présentait une importante réaction inflammatoire. La dégradation du collagène fut mise en évidence par la microscopie électronique à transmission. Les fibrilles du collagène demeurèrent individualisées mais elles étaient fragmentées et n’étaient plus disposées parallèlement. La régularité des striations périodiques était cependant préservée. La présence de P. aeruginosa fut observée dans la paroi veineuse.

En cas d’infection, les traitements les plus agressifs aux antibiotiques se montrent incapables d’éradiquer complètement les colonisations bactériennes dans la paroi d’un conduit sanguin de substitution. Faute de veines saphénes autologues, les veines céphalique et basilique autologues doivent être sélectionnées et une dissection agressive est recommandée. Un tel cas représentait donc un défi considérable et ce résultat clinique est extrêmement gratifiant : les efforts concernant la dissection des veines du bras sont pleinement justifiés. L’amputation fut prévenue et le pontage demeure perméable quatre années plus tard ce qui constitue un résultat exceptionnel compte tenu des comorbidités du patient.