radiopédiatrie - Sémiologie IRM et écho-Doppler des hémangiomes immatures du nourrisson : à propos de 12 cas - 10/04/08
K Lambot [1],
LC Lougué-Sorgho [1],
G Gorincour [1],
G Magalon [2],
S Chapuy [1],
B Bourlière-Najean [1],
P Devred [1],
P Petit [1]
Voir les affiliationsObjectifs. Préciser l’aspect IRM des hémangiomes immatures. Discuter de l’intérêt de cette imagerie comparée à l’échographie-Doppler.
Matériels et méthodes. Il s’agit d’une analyse rétrospective des données cliniques, écho-Doppler et IRM de 12 hémangiomes immatures chez 11 enfants. L’âge moyen des enfants est de 6 mois et 21 jours. La surveillance clinique moyenne est de 22 mois et 7 jours.
Résultats. L’IRM est réalisée en l’absence de diagnostic clinique (4 cas) ou dans le cadre du bilan d’extension (8 cas). Ces hémangiomes immatures sont développés au niveau cervico-facial dans 8 cas et des membres dans 4 cas. En IRM, les 12 hémangiomes immatures sont des masses à limites nettes, homogènes, hyperintenses en pondération T2 par rapport aux muscles. En pondération T1, onze hémangiomes immatures sont isointenses par rapport aux muscles et se rehaussent uniformément et intensément après injection de Gadolinium. Onze hémangiomes immatures contiennent des hyposignaux linéaires correspondant à des structures vasculaires circulant rapidement. Dix lésions sont de siège superficiel, cutané et/ou sous-cutané, alors que deux lésions sont de siège profond, intramusculaire. En échographie-Doppler, ces hémangiomes immatures sont des masses hypervascularisées, à limites nettes, souvent compressibles, homogènes isoéchogènes ou hétérogènes avec des plages nodulaires hypoéchogènes, par rapport à la graisse sous-cutanée. Le diagnostic de certitude d’hémangiome immature est fourni par l’anatomopathologie (2 cas) ou par la surveillance clinique (10 cas).
Conclusion. Dans notre série, la sémiologie IRM des hémangiomes immatures apparaît reproductible et superposable aux données de la littérature. L’IRM est un complément utile dans le bilan d’extension des hémangiomes immatures difficilement accessibles en échographie. La sensibilité et la spécificité de l’IRM dans cette pathologie reste à démontrer.
Immature hemangiomas in infants: MR and Doppler-US imaging features |
J Radiol 2005;86:151-7
Purpose. To determine the MR imaging features of immature hemangiomas. To discuss the value of MR imaging compared to Doppler ultrasonography (US).
Materials and methods. We performed a retrospective study of clinical, Doppler US and MRI data of 12 immature hemangiomas in 11 children. The mean age was 6 months and 21 days. The mean clinical follow up was 22 months and 7 days.
Results. MRI was performed for non-diagnosed lesions (4 cases) or to further define lesion extension (8 cases). The lesions either involved the head and neck (8 cases) or the extremities (4 cases). At MR imaging, all immature hemangiomas corresponded to well defined homogeneous T2W hyperintense masses. On T1-weighted images, 11 immature hemangiomas were isointense with intense homogeneous enhancement. Eleven tumors contained linear low signal intensity flow voids. Ten lesions had superficial cutaneous and/or subcutaneous extension whereas 2 lesions had intra-muscular extension. At Doppler US, immature hemangiomas were highly vascularized masses, with well defined margins, often compressibles, homogeneous isoechoic or heterogeneous with nodular hypoechoic foci, relative to subcutaneous fat. A diagnosis of immature hemangioma was confirmed either by pathology (2 cases) or clinical follow up (10 cases).
Conclusion. In our study, the MR imaging features of immature hemangiomas were reproductible and similar to reports from the literature. MRI is a useful tool to better define the extent of immature hemangiomas, which can be difficult to assess at US. The sensitivity and specificity of MR imaging for this pathology remain to be defined.
Mots clés :
Hémangiomes immatures
,
Tumeur des parties molles
,
IRM
,
Enfant
Keywords: Soft tissue hemangiomas , Soft tissue tumors , MR imaging , Children
Plan
© 2005 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 86 - N° 2-c1
P. 151-157 - février 2005 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.