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Prise en charge des expositions de prothèse après cure de prolapsus génitaux par voie vaginale - 10/04/08

Doi : JGYN-12-2005-34-8-0368-2315-101019-200506593 

F. Belot [1],

P. Collinet [1],

P. Debodinance [2],

E. Ha Duc [1],

J.-P. Lucot [1],

M. Cosson [1]

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Introduction. Le renforcement prothétique dans la cure chirurgicale des troubles de la statique pelvienne est actuellement en plein essor. Cette technique n’est pas sans poser des problèmes de tolérance ; en effet, un nombre non négligeable d’exposition de prothèse est à déplorer. L’exposition de prothèse est la complication la plus fréquemment rencontrée, elle est aussi appelée érosion ou granulome. Son mécanisme est un défaut de cicatrisation. Elle est à différencier de phénomène infectieux majeur tel qu’une cellulite pelvienne.

Objectifs. Le but de notre étude était de définir le devenir et la meilleure prise en charge des patientes présentant ces expositions de matériel prothétique.

Matériels et méthodes. Notre étude descriptive et rétrospective sur 24 mois a permis de colliger 34 dossiers de janvier 2002 à décembre 2003. Ces patientes ont bénéficié d’une cure de prolapsus par renforcement prothétique par voie vaginale qui s’est compliquée d’une exposition de prothèse. L’intervention pratiquée, intitulée TVM (Tension free Vaginal Mesh), comprend la pose sans fixation d’une prothèse synthétique dans les espaces de décollement vésico-vaginal et/ou recto-vaginal.

Résultats. Le siège de l’exposition a été 33 fois sur 34 en regard de la cicatrice de la colpotomie antérieure (97,06 %). La prise en charge de ces expositions s’est faite en deux temps, tout d’abord on a utilisé un traitement antibiotique local. Ce traitement a suffi pour guérir 9 patientes (26,47 %). En cas d’échec, une intervention de résection partielle de la prothèse a été pratiquée en ambulatoire ou durant une courte hospitalisation de 24 heures. Cette résection unique a suffi pour 20 patientes (88 %). Deux patientes ont nécessité une deuxième intervention d’excision de prothèse (8 %) et une patiente a nécessité 3 retraits (4 %). Il est à noter qu’une patiente, à l’occasion de la résection partielle de prothèse, a présenté une fistule vésico-vaginale. Cet évènement nous impose de recommander la pratique, en peropératoire, d’un test au bleu ou d’une cystoscopie.

Conclusion. Dans le cadre de cette chirurgie, il est important de surveiller attentivement l’apparition d’une exposition de prothèse. Il est nécessaire ensuite de réaliser une prise en charge en 2 temps. Tout d’abord, il faut commencer par un traitement médical local, antibiotique ou œstrogénique. Puis en cas d’échec, un traitement chirurgical de retrait partiel de la prothèse se justifie. Il faut enfin recommander la plus grande prudence lors de l’exérèse d’une partie de prothèse en réalisant un contrôle de la vessie.

Prosthetic reinforcement by the vaginal approach after surgical repair of pelvic prolapse.

Introduction. Prosthetic reinforcement by the vaginal approach for surgical repair of pelvic prolapse is experiencing increasing popularity despite problems with tolerance. The most frequently described complication is prosthesis exposure, also known as erosion or granuloma. The mechanism is associated with defective vaginal healing and is independent of major infection such as pelvic cellulitis.

Objectives. The purpose of our study was to define the course of this complication and the best therapeutic strategy for patients with prosthesis exposure.

Materials and method. Our continuous and retrospective study conducted over a period of 24 months between January 2002 and December 2003 recorded 34 files. These patients underwent prosthetic treatment via the vaginal approach of genital prolapse associated with prosthesis exposure. The procedure, known as TVM (Tension free Vaginal Mesh), involves the insertion without fixing of a synthetic prosthesis in areas of bladder-vagina and rectum-vagina detachment.

Results. In 33 cases out of 34, the exposure site was located on the anterior colpotomy scar (97%). These prosthesis exposures were managed in two stages, using antiseptic treatment first. This treatment cured 9 patients (26.47%). In the event of failure, a procedure was carried out under brief general anesthesia on an outpatient basis or during a 24-hour hospital stay. This single resection was sufficient for 20 patients (88%). Two patients nevertheless required a second removal procedure (8%) and one patient a third procedure (4%). To notice, one patient presented with a bladder-vagina fistula after resection. This observation of a bladder-vagina fistula following partial removal led us to recommend a blue test and/or cystoscopy as routine practice for each procedure.

Conclusion. With this new vaginal approach for prolapse repair, it is important to monitor prosthesis exposure. To manage exposures, it is necessary to begin with antiseptic or estrogenic treatment. In the event of failure, a partial resection is warranted. We recommend careful prosthesis resection and systematic verification of the bladder.


Mots clés : Chirurgie vaginale , Treillis de polypropylène , Exposition de prothèse , TVM

Keywords: Vaginal surgery , Prosthesis exposure , Polypropylene mesh , TVM


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Vol 34 - N° 8

P. 763-767 - décembre 2005 Retour au numéro
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