Infections sur dérivation ventriculaire externe en réanimation polyvalente : étude rétrospective monocentrique de janvier 2017 à avril 2019 - 22/08/20
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Résumé |
Introduction |
La dérivation ventriculaire externe (DVE) est utilisée principalement dans le traitement des hydrocéphalies aiguës et hypertensions intracrâniennes. Son infection est une complication majeure qui peut entraîner augmentation de la morbi-mortalité et allongement de la durée moyenne de séjour (DMS) à l’hôpital. L’objectif principal de ce travail est de décrire l’incidence, l’épidémiologie, le traitement et le devenir des infections de DVE dans le service de réanimation de notre établissement sur 28 mois. Secondairement nous essaierons de déterminer si la diffusion d’un protocole de gestion des DVE dans le service a eu un impact sur la survenue des infections.
Matériels et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique dans laquelle ont été inclus les patients hospitalisés en réanimation polyvalente et ayant bénéficié d’une pose de DVE entre janvier 2017 et avril 2019. Un protocole de gestion des DVE à destination de l’équipe infirmière (pansement, gestion du drainage, prélèvement de LCR…) a été mis en place en mai 2018 dans le service. Les principaux items recueillis ont été : motif d’hospitalisation, durée de séjour en réanimation, durée de mise en place de la DVE, délai de positivation des prélèvements bactériologiques à partir de la pose, nombre de prélèvements de LCR positifs, germes retrouvés et antibiogrammes, antibiothérapie, durée de séjour à l’hôpital, devenir à la sortie de réanimation et à la sortie d’hospitalisation, mortalité à 28jours.
Résultats |
Cent vingt-quatre patients ont été inclus. Le diagnostic à l’admission le plus fréquent était l’hémorragie sous-arachnoïdienne. La DMS en réanimation était de 25,4jours et la mortalité à 28jours de 23,4 % (29 décès). Les DVE ont été posées au bloc opératoire, parfois en chambre. Nous avons retrouvé 26 infections de DVE (21 %) selon la définition de Lozier, 5 infections suspectées, 2 colonisations et 12 contaminations. Les bactéries les plus fréquemment isolées étaient des Gram positifs (n=41 sur 44 bactéries identifiées, soit 93,2 %) avec le Staphylococcus epidermidis dans 36,4 % des cas (n=16 sur 44 bactéries). La mise en place du protocole de gestion des DVE n’a pas entraîné de diminution significative du nombre d’infections : 15 infections sur 77 épisodes (19,5 %) contre 11 infections sur 49 épisodes (22,4 %) après instauration du protocole. Les antibiothérapies probabilistes les plus prescrites étaient le linézolide seul ou associé au méropénème.
Conclusion |
Le taux d’infections de DVE dans notre service est élevé au regard des données de la littérature, et l’instauration d’un protocole de soins standardisé n’a pas eu d’impact significatif. Un audit clinique dans le service permettra d’évaluer le respect du protocole et de procéder à une re-sensibilisation de l’équipe si besoin. D’autre part, l’analyse de l’épidémiologie retrouvée va guider notre actualisation de l’antibiothérapie probabiliste en cas de suspicion d’infection.
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Vol 50 - N° 6S
P. S154-S155 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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