Caractéristiques épidémiologiques et bactériologiques des pyélonéphrites aiguës lithiasiques - 22/08/20
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Résumé |
Introduction |
La pyélonéphrite aiguë lithiasique (PNAL) est une urgence diagnostique et thérapeutique fréquente et potentiellement grave. Cette étude rapporte le profil bactériologique et épidémiologique des PNAL au sein d’un service d’urologie.
Matériels et méthodes |
Étude rétrospective réalisée entre le 01/01/2019 et le 10/01/2020 incluant les patients admis pour PNAL confirmée. Tous les patients présentant une lithiase urinaire obstructive, associée à des lombalgies fébriles ont reçu une antibiothérapie probabiliste et un drainage des voies excrétrices en urgence avec prélèvement systématique des urines pyéliques (PUP) pour examen cytobactériologique. Les hémocultures (HC) n’ont pas été faites systématiquement. L’identification des bactéries isolées à partir d’un examen cytobactériologique des urines (ECBU), des HC ou des PUP a été effectuée selon les méthodes conventionnelles, l’étude de la sensibilité aux antibiotiques par la méthode de l’antibiogramme (normes du CA-SFM).
Résultats |
Un total de 57 patients (18 hommes, 32 %) a été inclus, dont 3 (5 %) se sont présentés dans un tableau de sepsis et 2 (3,5 %) dans un état de choc septique. Un total de 35 bactéries ont été isolées, 81 % à partir de L’ECBU, 4,5 % des HC et 47 % des PUP. L’ECBU était négatif dans 30 cas (42 %) parmi lesquels 6 PUP étaient positifs, et aucune hémoculture positive. L’enquête bactériologique a été négative chez 9 patients. Tous les germes isolés étaient des entérobactéries, prédominées par E. coli chez 21 patients (37 %), K. pneumoniae chez 7 patients (12 %), P. mirabilis chez 6 patients (11 %), et C. freundii chez 1 patient (2 %). La résistance aux céphalosporines de 3e génération a été notée chez 11 souches (31 %). Quatre entérobactéries (11, 5 %) étaient productrices de bêtalactamase à spectre élargi (EBLSE). Deux souches étaient résistantes aux carbapénèmes (1KP et 1C. freundii). Concernant les aminosides, la résistance à la gentamicine a été observée dans 4 cas (11,5 %) et l’amikacine était efficace dans 91 % (32 souches). Sept souches (20 %) étaient résistantes aux fluoroquinolones et 10 (28,5 %) au cotrimoxazole. L’association céfotaxime et gentamicine a été utilisé comme traitement probabiliste chez 50 patients (88 %). L’évolution après antibiothérapie adaptée et drainage des cavités excrétrices a été favorable chez 55 patients. Un seul patient, dont l’enquête bactériologique était négative, est décédé dans un tableau d’état de choc septique avec un syndrome de défaillance multiviscérale.
Conclusion |
Le profil bactériologique des PNAL de notre étude est concordant avec l’écologie bactérienne des infections urinaires. Cependant, la proportion d’entérobactéries BLSE est très importante, ce qui menace la réponse à l’antibiothérapie probabiliste utilisée selon les recommandations actuelles.
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Vol 50 - N° 6S
P. S138-S139 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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