Prévalence et facteurs de risque des infections associées aux soins - 22/08/20
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Résumé |
Introduction |
Les infections associées aux soins (IAS) semblent être un problème sous-estimé dans le monde dont le risque sanitaire, social et économique semble être négligé. La prise de conscience de la réalité de ce phénomène, dans un contexte d’amélioration de la qualité des soins, a conduit à ériger la maîtrise du risque infectieux nosocomial en véritable priorité. À la lumière de cela, cette enquête visait à déterminer la prévalence des IAS et de déterminer leurs facteurs de risque.
Matériels et méthodes |
Il s’agissait d’une étude transversale dans deux centres hospitalo-universitaires en février 2019. Les IAS étaient définies selon les critères du Center for Disease Control and Prevention (CDC). Les services à risque élevé d’infections incluaient le service d’hématologie, d’oncologie et l’unité de brûlés. Les services de soins intensifs comprenaient les services de réanimation médicale et chirurgicale ainsi que la réanimation pédiatrique.
Résultats |
Au total, 898 patients étaient inclus parmi lesquels 53,5 % étaient de sexe masculin. Les nourrissons représentaient 7,1 % (64 cas). La médiane d’âge était de 51 ans (intervalle interquartile [IQR]=[31–65 ans]). Au total, 82 IAS étaient notées, soit une prévalence globale de 9,1 %. Les facteurs de risques intrinsèques associés aux IAS étaient le diabète (10,8 % vs 6,5 % ; OR=1,7 ; p=0,03), l’immunodépression (11 % vs 6,8 % ; OR=1,6 ; p=0,04) et l’âge ≤ 2 ans (11,2 % vs 6,7 % ; OR=1,7 ; p=0,045). Les facteurs de risques extrinsèques associés à l’IAS comportaient les antécédents d’hospitalisation 90jours avant le jour de l’enquête (12,8 % vs 5,9 % ; p=0,001 ; OR=2,3) et l’hospitalisation en milieu de soins intensifs (24 % vs 6 % ; p=0,001 ; OR=5) ou dans les services à risque élevé d’infections(18,6 % vs 6,4 % ; p=0,001 ; OR=3,4). Pour les soins invasifs, avoir un cathéter veineux central (25 % vs 6,4 % ; p=0,001 ; OR=5), un cathéter veineux périphérique (9,7 % vs 5,1 % ; p=0,001 ; OR=2), une sonde urinaire (20,5 % vs 6 % ; p=0,001 ; OR=4) et l’intubation endotrachéale (36 % vs 6,5 % ; p=0,001 ; OR=8) étaient significativement associés aux IAS.
L’analyse multivariée par régression logistique binaire a révélé que le diabète (adjusted odds ratio [AOR]=2,5 ; p=0,007), l’âge ≤ 2 ans (AOR=3 ; p=0,004), l’hospitalisation dans les services à risque élevé d’IAS (AOR=5,5 ; p=0,001), le sondage urinaire (AOR=3 ; p=0,004) et l’intubation endotrachéale (AOR=5,8 ; p=0,001) étaient des facteurs de risque indépendants d’IAS.
Conclusion |
La prévalence des IAS demeure élevée dans la population d’étude. L’intensification des programmes de formation et de sensibilisation du personnel sur les bonnes pratiques d’hygiènes s’avère une action prioritaire dans les établissements sanitaires.
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Vol 50 - N° 6S
P. S115-S116 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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