03-27 - ÉCHOCARDIOGRAPHIE OU VENTRICULOGRAPHIE ISOTOPIQUE ÀLA RECHERCHE D’UN ASYNCHRONISME VENTRICULAIRE ? (RÉSULTATS PRÉLIMINAIRES D’UNE ÉTUDE PROSPECTIVE) - 09/04/08
TAZI MEZALEK [1],
Julie BLANC [2],
Alec VAHANIAN [2],
Eric BROCHET [2],
Anne-Claire BERTRAND [3],
François ROUZET [3],
Dominique LE GULUDEC [3]
Voir les affiliationsIntroduction : Les indications de la resynchronisation sont bien établies et concernent les patients insuffisants cardiaques en classe III ou IV de la NYHA malgré un traitement médical optimal, en rythme sinusal, à QRS larges > 120 ms et en dysfonction ventriculaire (FE < 35 %). Cependant, 30 % des patients sont non répondeurs suscitant ainsi de nombreuses réflexions quant à la sélection des patients.
Objectif : Dans la course à la compréhension des effets de la stimulation biventriculaire, nous avons comparé deux techniques d’évaluation de l’asynchronisme ventriculaire : l’échocardiographie et la ventriculographie isotopique.
Matériel et méthodes : Conformément aux recommandations américaines, la recherche d’un asynchronisme a été réalisée chez 41 patients consécutifs. Le délai moyen entre la ventriculographie isotopique et l’échocardiographie était de 8 ± 13 jours. Ont été exclus les patients en arythmie, en plus des contre-indications classiques de la scintigraphie. Les différents délais électromécaniques et électrosystoliques en échographie ont été mesurés, faisant appel au Doppler tissulaire (DTI) en mode pulsé, au DTI temps mouvement (TM DTI), le DTI reconstruit, l’index d’asynchronisme et à l’imagerie 3D selon les conditions d’examen. Parallèlement, les délais en ventriculographie isotopiques ont été mesurés après analyse de Fourier 3 harmoniques.
Résultats : Il ressort de notre étude une bonne reproductibilité de la mesure des délais de contraction ventriculaire par la ventriculographie isotopique, en particulier lorsque l’analyse de Fourier était réalisée. Cependant, la concordance entre l’échocardiographie et la scintigraphie n’était que d’environ 60 % pour la désynchronisation inter-ventriculaire et 45 % pour la désynchronisation intra-ventriculaire gauche, et les délais mesurés par les 2 méthodes n’étaient que faiblement corrélés.
Conclusion : Ainsi, malgré la multiplicité des paramètres échographiques d’asynchronisme et l’implémentation permanente de nouveaux outils de quantification telle la scintigraphie, la désynchronisation reste encore énigmatique tant sur le plan diagnostique que thérapeutique. Les résultats des études en cours apporteront très probablement d’autres critères diagnostiques, assurant une meilleure sélection de patients et définissant une bonne réponse clinique à la stimulation multisite.
Plan
© 2007 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 100 - N° 12
P. 1077-1078 - décembre 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.