03-24 - L’INFARCTUS DU MYOCARDE SUR CARDIOMYOPATHIE HYPERTROPHIQUE. - 09/04/08
Mghaieth Fathia,
Ben Chedly Tarek,
Zaroui Amira,
Mhennaoui Lotfi,
Farhati Abdeljelil,
Abdessalem Salem,
Bousaada Rafik,
Mourali Sami,
Mechmèche Rachid
Voir les affiliationsL’incidence de l’infarctus du myocarde sur cardiomyopathie hypertrophique a été évaluée à 15 %, il peut survenir sur coronaires athéroscéreuses ou bien saines. Son tableau clinique peut être trompeur. Son pronostic a été rarement comparé à celui de l’infarctus sur cœur non hypertrophié. La dysfonction myocardique due à la cardiomyopathie hypertrophique pourrait aggraver le pronostic de l’infarctus, en contre partie des observations d’amélioration de la géométrie ventriculaire et de disparition d’un gradient ventriculaire après un infarctus septal ont été rapportées.
Le but de cette étude était d’évaluer l’influence d’une cardiomyopathie hypertrophique sous jacente sur l’évolution et le pronostic de l’infarctus du myocarde aigu à court et à moyen terme.
Population, méthodes et résultats : nous avons étudié de façon rétrospective 10 observations d’infarctus du myocarde aigu (IDM) chez des patients atteints d’une cardiomyopathie hypertrophique. Ce premier (groupe CMH +) a été comparé à 20 observations d’infarctus du myocarde sur cœur non hypertrophié (groupe CMH-) comparables du point de vu âge, sexe et territoire de l’infarctus. L’âge moyen des patients CMH + était de 61.4 ± 10.4 ans (80 % de sexe masculin) versus 54.5 ± 29.1 ans (80 % de sexe masculin) dans le groupe CMH-, p = NS. Il n’y avait pas de différence significative en ce qui concerne le profil de risque des patients des deux groupes ; hypertension artérielle (30 vs 35 %, p = NS), diabète (40 vs 40 %, p = NS), tabagisme (60 vs 75 %, p = NS), dyslipémie (10 vs 20 %, p = NS), antécédents d’évènement coronarien (10 vs 10 %, p = NS). L’IDM était de siège antérieur dans 60 % des cas dans les deux groupes et il n’y avait pas de différence en ce qui concerne le traitement de revascularisation ; thrombolyse intraveineuse (30 vs 35 %, p = NS), angioplastie primaire (30 vs 20 %, p = NS). Le status coronaire était comparable avec 30 vs 20 % (p = NS) de patients tritronculaires. Le pronostic immédiat était comparable dans les deux groupes : Décès intrahospitalier (0 vs 0.15 %, p = NS), insuffisance ventriculaire gauche et état de choc cardiogénique (40 vs 35 %, p = NS), trouble du rythme ventriculaire (0 vs 0.15 %, p = NS) ou supraventriculaire (0 vs 0.5 %, p = NS). Après un suivi de 6 mois nous n’avons pas noté de différence pronostique significative (aucun décès dans les deux groupes et 50 vs 30 % (p = NS) de patients symptomatiques, et 30 vs 20 % (p = NS) de rehospitalisation.
Conclusion : La cardiomyopathie hypertrophique n’a pas été associée dans notre étude à un mauvais de l’IDM à court et moyen terme.
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Vol 100 - N° 12
P. 1076-1077 - décembre 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.