Aspects Génétiques des Valvulopathies - 09/04/08
F. Kyndt [1],
S. Le Scouarnec [2],
P. Jaafar [2],
J.-P. Gueffet [2],
A. Legendre [3],
J.-N. Trochu [2],
V. Jousseaume [4],
A. Chaventré [5],
J.-J. Schott [2],
H. Le Marec [2],
V Probst [2]
Voir les affiliationsLes dystrophies valvulaires par dégénérescence myxoïde sont des pathologies cardiaques fréquentes et potentiellement graves. Elles constituent un groupe hétérogène dont la forme la plus répandue est le prolapsus valvulaire mitral idiopathique (maladie de Barlow).
La plupart des prolapsus valvulaires mitraux sont sporadiques cependant il existe de nombreuses formes familiales. Le plus souvent la transmission est autosomique dominante avec une pénétrance incomplète et une expressivité variable. La première localisation chromosomique portait sur le chromosome 16p11-13. Depuis, deux autres locus ont été identifiés sur le chromosome 11p15.4 et 13q31-32. Notre équipe a pu récemment identifier, à partir d’une grande famille de 318 membres, le premier gène responsable de valvulopathie myxoïde lié au chromosome X. Il s’agit du gène qui code pour la filamine A qui est une protéine du cytosquelette. La fréquence des mutations dans ce gène n’est pas encore connue mais parmi les 7sept familles dans lesquelles la transmission de la maladie était compatible avec une transmission liée au chromosome X, des mutations ont été retrouvées chez quatre de ces familles.
Nous avons également démontré grâce à une approche d’épidémiologie génétique qu’il existe des formes familiales de rétrécissement aortique et que ces formes sont probablement fréquentes. L’identification des gènes impliqués dans ces formes fréquentes de pathologies valvulaires est importante car elle va permettre une meilleure compréhension de la physiopathologie de ces atteintes valvulaires et peut être une meilleure prise en charge thérapeutique dans l’avenir.
Genetic aspects of valvulopathies |
Valvular dystrophies due to myxoid degeneration are common and potentially serious cardiac pathologies. They constitute a heterogeneous group of which the most usual is idiopathic mitral valvular prolapse (Barlow’s disease).
The majority of mitral valvular prolapses are sporadic, but there are several familial forms. Transmission is usually autosomal dominant with incomplete penetrance and variable expression. The first chromosomal location to be identified was on the 16p11-13 chromosome. Since then, two other loci have been identified on the 11p15.4 and 13q31-32 chromosomes. Our team has recently identified the first gene responsible for myxoid valvulopathy linked to the X chromosome, from a large family of 318 members. This is the gene that codes for filamin A, which is a cytoskeleton protein. The frequency of mutations in this gene is still unknown, but out of 7 families in which transmission was compatible with X-linked transmission, mutations were discovered in 4 of the families.
Thanks to a genetic epidemiological approach, we have also demonstrated that there are familial forms of aortic stenosis, which are probably common. Identification of the genes implicated in these common forms of valvular pathology is important, as it will allow a better understanding of the pathophysiology of these valvular disorders and could lead to better therapeutic management in the future.
Mots clés :
Valvulopathies
,
génétique
,
rétrécissement aortique
,
prolapsus mitral
,
valve mitrale
Plan
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Vol 100 - N° 12
P. 1013-1020 - décembre 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.