La stéatopathie non alcoolique (non-alcoholic fatty liver disease [NAFLD]) est une des principales causes de maladie chronique du foie en lien étroit avec l'augmentation de la prévalence de l'obésité et du diabète. Le spectre de la NAFLD couvre deux entités dont le pronostic est différent : la stéatose isolée et la stéatohépatite (non-alcoholic steatohepatitis [NASH]), cette dernière étant susceptible de progresser vers la cirrhose et ses complications. La méthode de référence pour le diagnostic de la NASH est la ponction-biopsie hépatique, en dépit de l'existence de méthodes non invasives permettant d'objectiver la stéatose et d'évaluer la sévérité de la fibrose. De nouveaux marqueurs non invasifs sont étudiés afin de remplacer la ponction-biopsie hépatique pour le diagnostic mais aussi pour le suivi. La résistance à l'insuline joue un rôle majeur dans la progression des lésions hépatiques (progression de la fibrose, développement du carcinome hépatocellulaire) mais aussi dans le développement des complications extrahépatiques (notamment cardiovasculaires). Même si la progression de la fibrose est lente (en moyenne un stade tous les 7 ans), un nombre important de malades développe une cirrhose. La NAFLD est actuellement la deuxième cause de transplantation hépatique aux États-Unis. La première cause de décès chez les patients avec NAFLD reste en revanche la maladie cardiovasculaire qui lui est associée. Les malades atteints de NAFLD nécessitent une prise en charge pluridisciplinaire par des nutritionniste, diabétologue, cardiologue et hépatologue. Les mesures hygiénodiététiques sont toujours indiquées. Les traitements pharmacologiques sont actuellement recommandés chez les patients avec une NASH et une fibrose avancée (stade 3 ou 4) ou bien des facteurs de risque métaboliques multiples. De nombreuses molécules sont en cours de développement avec des résultats préliminaires prometteurs.