Approche thérapeutique d’une population de patients présentant des troubles psychotiques aigus ou chroniques : enquête RÉALITÉ - 09/04/08
F.R. Cousin [1],
J.P. Chabannes [2],
M.J. Guedj [3],
B. Lachaux [4],
J.C. Pascal [5]
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Une enquête pharmaco-épidémiologique observationnelle rétrospective a été mise en place, pendant 24 semaines, d’octobre 2004 à mars 2005, sur tout le territoire métropolitain (384 enquêteurs) afin de mieux cerner l’utilisation de la loxapine dans les états psychotiques aigus et chroniques. L’objectif de cette enquête nationale était de préciser ; à travers deux cohortes de patients adultes l’une « en phase aiguë » (prescription de loxapine dans les 4 semaines précédentes), l’autre dite « en phase de maintien » (prescription de loxapine depuis plus de 8 semaines), le profil clinique et thérapeutique de patients pris en charge par cet antipsychotique. La population recrutée (1 511 patients) présentait des données sociodémographiques identiques dans les deux groupes, les critères de sélection étaient adaptés aux données recueillies pour une analyse statistiquement pertinente soit 696 patients en phase aiguë et 633 patients en phase de maintien. Le groupe phase aiguë se composait de patients majoritairement connus (82 % d’antécédents psychotiques) sous forme de schizophrénie (47 %) ou de troubles de l’humeur (57 %), ayant déjà présenté des épisodes aigus (5,4 en moyenne) ; pour l’épisode actuel, la clinique était celle d’un état d’agitation (88 %), d’une durée moyenne de 15 jours ayant nécessité une hospitalisation (87 %), dont une hospitalisation sous contrainte (47,5 % en HDT et 40,8 % en HO) et une prescription de loxapine en monothérapie (56 %) à la dose moyenne quotidienne de 177,3 mg. Le groupe phase de maintien comprenait une population de patients connus (87,5 %), schizophrènes (63 %), présentant des symptômes psychotiques (dissociation 82 %, délire 74 %) ou thymiques (71 %) ayant nécessité une hospitalisation libre (78 %) sur une durée moyenne de 180 jours et une prescription de loxapine en monothérapie dans 28 % des cas à la dose moyenne quotidienne de 131,6 mg. L’association loxapine - halopéridol (21 %) était d’autant plus fréquente dans le second groupe que les troubles étaient anciens ; dans les autres cas la loxapine était associée aux principaux antipsychotiques de seconde génération : rispéridone (16 %), olanzapine (16 %), amisulpride (11 %). Pour l’ensemble de la population étudiée l’évaluation par la CGI retrouvait une amélioration clinique nette ou marquée et sans effet secondaire significatif dans plus de 80 % des cas.
Therapeutics approach of adult patients with acute and chronic psychotic states : REALITE survey |
A retrospective observational pharmaco-epidemiological survey was conducted during 24 weeks between October 2004 and March 2005 in metropolitan France (384 investigators) to more clearly define the use of loxapine in acute and chronic psychotic states. The objective of this national survey was to specify the clinical and therapeutic profile of patients managed by this antipsychotic in two cohorts of adult patients : one in « acute phase » (prescription of loxapine during the previous 4 weeks), the other in « maintenance phase » (prescription of loxapine for more than 8 weeks). The two groups of the recruited population (1,511 patients) presented identical sociodemographic data. Selection criteria were adapted to the data collected to ensure statistically relevant analysis : 696 patients in acute phase and 633 patients in maintenance phase. The acute phase group was predominantly composed of known patients (82 % of patients had a psychotic history) with schizophrenia (47 %) or mood disorders (57 %) who had already presented acute episodes (an average of 5.4). The current episode consisted of a state of agitation (88 %) lasting an average of two weeks, requiring hospitalization (87 %), scheduled admission [HDT (admission at the request of another person) in 47.5 % of cases and HO (statutory admission) in 40.8 % of cases] and prescription of loxapine monotherapy (56 %) at a mean daily dose of 177,3 mg. The maintenance phase group comprised a population of known patients (87.5 %), schizophrenics (63 %), presenting psychotic symptoms (dissociation 82 %, delusions 74 %) or mood disorders (71 %) requiring voluntary hospitalization (78 %) for a mean duration of 180 days and a prescription of loxapine monotherapy in 28 % of cases at a mean daily dose of 131.6 mg. The loxapine-haloperidol combination (21 %) was prescribed more frequently in the second group in the case of chronic disorders ; in the other cases, loxapine was coprescribed with the main second generation antipsychotics : risperidone (16 %), olanzapine (16 %), amisulpride (11 %). CGI assessment of the overall study population revealed a marked or very marked clinical improvement with no significant adverse effects in more than 80 % of cases.
Mots clés :
Amisulpride
,
Antipsychotique de seconde génération
,
Association d’antipsychotiques
,
États psychotiques aigus
,
Loxapine
,
Monothérapie
,
Olanzapine
,
Rispéridone
,
Schizophrénies.
Keywords: Acute psychotic episode , Amisulpride , Antipsychotic combinations , Loxapine , Monotherapy , Olanzapine , Risperidone , Schizophrenia , Second generation antipsychotics.
Plan
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Vol 32 - N° 4
P. 466-473 - août 2006 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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