Réduction par la thermothérapie enveloppante de la douleur et de l’incapacité au cours des phases précoces de la lombalgie - 07/04/08
RÉSUMÉ DE : FRENCH S, CAMERON M, WALKER B, REGGERS J ET ESTERMAN A. SUPERFICIAL HEAT OR COLD FOR LOW BACK PAIN (REVIEW). THE COCHRANE LIBRARY 2006: ISSUE 2. |
Préparé par Julia Hush, rédacteur CAP.
Question : La thermothérapie ou la cryothérapie superficielles sont-elles efficaces pour le traitement de la lombalgie ?
Source des données : Essais identifiés par les recherches sur Medline, Embase, CINAHL, PEDro, Sportdiscus, OldMedline, Cochrane Back Review Group Specialised Register et Cochrane Central Register of Controlled Trials ainsi que les articles sélectionnés dans les références des articles identifiés.
Sélection des études et leur évaluation : Etait susceptible d’inclusion tout essai contrôlé, randomisé ou non, étudiant l’effet de l’application au niveau du dos de la chaleur ou du froid chez les adultes dans le but spécifique de réduire la lombalgie. Les études comparant divers modes d’application de la chaleur ou du froid à un placebo, à l’absence de traitement ou à un autre type de traitement pouvaient être retenues. La qualité de la méthodologie était évaluée selon les critères du Cochrane Back Review.
Critères d’évaluation : Les essais étaient retenus pour l’analyse si au moins un des critères d’évaluation était noté : douleur, niveau d’incapacité ou de dysfonction, amélioration globale, taux de satisfaction des patients, effets non désirables. Les résultats sont exprimés en différences de moyennes pondérées avec l’intervalle de confiance de 95 %.
Résultats principaux : Si la revue de la littérature a permis d’identifier 1 178 études potentiellement éligibles pour l’analyse, seulement neuf présentaient au moins un des critères d’inclusion. Le pool des données de deux études (Nadler 2003 a et b) portant sur 258 participants présentant des lombalgies aigues ou chroniques montrait que, comparée au placebo oral, la thermothérapie enveloppante permet une réduction de la douleur lombaire (moyenne pondérée de -2,10 [- 3,19 à - 1,01], échelle de 0 à 24) après un délai de cinq jours. Dans un des essais sur la lombalgie aigue mesurée immédiatement après le traitement (Nuhr 2004), l’application d’une couverture chauffante a permis une réduction modérée de la douleur à court terme (moyenne pondérée de - 32,20 [- 38,69 à - 25,71], échelle de 0 à 100) comparée à une couverture non chauffante. Une autre étude, dont la méthodologie était d’une grande qualité (Mayer 2005), cherchait à savoir si l’effet d’un exercice réalisé en association avec une thermothérapie enveloppante chez les sujets présentant des lombalgies aigues ou sous-aigues était plus efficace que l’absence d’exercice. L’adjonction d’une thermothérapie enveloppante a permis une amélioration modérée de la douleur (moyenne pondérée de -1,40 [-2,11 à -0,69], échelle de 0 à 5) à J7 mais pas plus tôt. Les effets à plus long terme de ces interventions ne sont pas connus. La recherche de la littérature n’a pas identifié d’études portant sur les effets de la chaleur sur la douleur ou sur l’incapacité résultant d’une lombalgie chronique. Les données sont insuffisantes pour évaluer les effets de la cryothérapie.
Conclusion : Il existe quelques données en faveur d’une réduction modérée de la douleur et de l’incapacité résultant de la lombalgie grâce à la thermothérapie enveloppante. La durée de l’effet est de l’ordre de 12 semaines et l’adjonction d’exercices peut potentiellement permettre un bénéfice supplémentaire.
Plan
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Vol 7 - N° 63
P. 13-14 - mars 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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