Les symptômes psychocomportementaux ont un retentissement affectif sur les familles et diminuent la qualité de vie du sujet. Ils majorent les risques d’épuisement familial et donc la fréquence des institutionnalisations et participent à augmenter les coûts de santé.

Les troubles psycho-comportementaux compliquent le diagnostic et compromettent les soins. Leur contrôle par des prises en charge et des traitements spécifiques apparaît comme l’objectif principal, plus que la réduction du déclin cognitif.

Le développement d’approches non pharmacologiques pour contrôler ces symptômes perturbateurs est une priorité de santé publique pour mieux prendre en charge les patients atteints de démence, et d’autant plus nécessaire que des études récentes ont soulignées que les approches pharmacologiques ont un bénéfice modeste pour la prise en charge des manifestations comportementales les plus sources de détresse (errance, questions répétitives, perplexité) et ne sont pas dénuées de risque.

Objectif pédagogique : L’élaboration de recommandations thérapeutiques basées sur l’evidence based medecine mais aussi sur l’expérience clinique des professionnels devant le peu d’études contrôlées disponibles est une priorité. La discussion critique des options thérapeutiques est nécessaire chez ces patients particulièrement sensibles aux effets secondaires des traitements.

La prise en charge thérapeutique des symptômes psychocomportementaux est un véritable challenge dans une population à haut degré de comorbidités.