Dans un service de médecine physique et réadaptation fonctionnelle un certain nombre de patients sont adressés pour des troubles moteurs, troubles sensitifs et trouble de l’équilibre. Il est nécessaire de s’interroger devant le caractère non organique d’un trouble pseudo neurologique pour lequel l’examen clinique et le bilan par clinique s’aventurent sur la possibilité d’un trouble de conversion. Une prévalence de 2,5 % des patients hospitalisés en milieu somatique. Une majorité de ces patients présente une comorbidité psychiatrique : un tiers des patients souffre d’un épisode dépressif majeur ou d’un trouble anxieux, et la moitié d’un trouble de la personnalité. Les mécanismes à l’origine de ce déficit pourraient être expliqués par une activité excessive d’imagerie motrice qui n’est pas mise au repos lors de l’exécution du mouvement. La migration de la conversion hystérique dans les services de médecine physique impose une réévaluation de la prise en charge. Le saut du psychisme dans l’innervation somatique implique une double prise en charge thérapeutique. Comment se fait l’articulation thérapeutique des deux champs : somatique et psychique ? À travers deux cas de troubles conversifs diagnostiqués et pris en charge tardivement et en s’appuyant sur des séries de la littérature nous essaierons de répondre à une partie à cette question tout en insistant sur l’importance des psychothérapies à médiation corporelle et des thérapies physiques qui doivent rester complémentaires et parfois en première intention d’une approche médicale dans le dispositif de soin de l’hystérie. Observation1 : Madame B.F âgée de 37 ans sans antécédents particuliers adressée pour une paraplégie motrice évoluant depuis 4 mois, à l’examen clinique un escarre de la région sacrée stade 2, déformations orthopédiques aux 3 étages des membres inférieurs avec absence de syndrome pyramidal et de troubles sensitifs objectifs. Les examens para cliniques étaient sans particularités. Elle a été orientée enfin vers le service de psychiatrie. Le diagnostic de trouble de conversion moteur a été posé et une prise charge par les psychiatre, psychologue, médecin rééducateur, la patiente ne cessait de crier pour toute tentative de mouvement car elle avait les jambes fléchies pendant 4 mois. Observation 2 : Patiente M.K âgée de 48 ans sans antécédent particulier présente une paraplégie de conversion évoluant depuis 5 ans. Lors de la levée du symptôme la patiente a présenté plusieurs fractures s’expliquant par l’ostéoporose et la rétraction des tendons.