Addiction et troubles cognitifs chez les adolescents lycéens : d’un océan à un autre - 29/05/20
Résumé |
Introduction Les conduites addictives sont fréquentes chez l’adolescent, la littérature montre chez cette population des distorsions cognitives expliquant les tendances impulsives, l’intolérance à la frustration, l’incapacité à contenir son ressenti. Cependant, une dépendance qui se crée à cet âge est susceptible de modifier les circuits cérébraux et peut les disposer à une fragilité psychique. Quelles sont les différentes conduites addictives chez les adolescents? Quel est l’impact de ces conduites sur le fonctionnement cognitif ?
Matériel et méthodes Notre présente étude est descriptive avec un suivi sur six mois qui se déroule en deux phases, la première exploratrice décrivant les différentes conduites addictives chez les adolescents lycéens de la commune de Tlemcen Algérie la deuxième cible le fonctionnement cognitif chez ces adolescents et essaye d’établir l’impact de ces conduites addictives sur le fonctionnement cognitif. Un questionnaire adressé à ces lycéens âgés entre 16 et 18 ans ainsi qu’un bilan cognitif à l’aide de tests neuro psychologiques pour présider le fonctionnement cognitif de ces adolescents.
Résultats et discussion 79 % des adolescents sont préoccupés par la consommation de produits psycho actifs.Les trois principaux produits consommés sont le tabac, 69 % fument du tabac, 32 % ont déjà consommés du cannabis, 22 % auraient déjà goûté à une boisson alcoolisée. Le cannabis est la drogue illicite la plus consommée mais la plus banalisée. Les garçons représentent la majorité de ses consommateurs. La plupart des fumeurs de cannabis sont aussi des fumeurs de tabac et que 42 % des adolescents sont des consommateurs réguliers. Les drogues dures, la cocaïne, les amphétamines, la kétamine, l’héroïne, l’ecstasy sont aussi davantage utilisées actuellement elles ne concernent que de 1 % à 3 % des adolescente. Les addictions sans produits sont principalement représentées par les supports électroniques : tablettes, portables, consoles de jeux. Des études ont montrées des atteintes neurocognitives suite à la consommation de produits psycho actifs INSERM 2014. Dans notre étude 68 % des adolescents présentent une baisse du rendement scolaire, des capacités d’attention qui sont altérées ainsi que des troubles du comportement.
Conclusion À l’adolescence il existe une vulnérabilité plus importante liée à l’impatience du sujet qui prédispose à la quête de substances et d’expérimentation. C’est une période critique au vu des particularités neuro développementale et des distorsions cognitives.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Addiction, Cognition, Adolescent, Fonctionnement
Vol 1 - N° S
P. S130 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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