Description des niveaux et pratiques d’activité physique et des prévalences de respect des recommandations en fonction de la pratique d’un régime végétarien à partir de la cohorte NutriNet-Santé - 11/05/20
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Les régimes végétariens étant en plein essor dans les populations occidentales, leurs effets sur la santé et les caractéristiques des individus qui les pratiquent sont de plus en plus étudiés. Il est par ailleurs bien établi que l’activité physique (AP) est un facteur préventif des principales maladies chroniques. Il existe cependant peu d’études portant sur le lien entre les différents types de régimes végétariens et l’AP. Cette étude transversale avait pour objectifs de décrire les niveaux d’AP parmi les adultes de la cohorte NutriNet-Santé, ainsi que la prévalence de respect des recommandations d’AP selon le type de régime végétarien suivi, en prenant pour groupe de référence les non-végétariens (NV).
Matériel et méthodes |
Un échantillon de 33 048 participants avec des données alimentaires et d’AP valides ont été inclus. Les participants ont été classés par type de régime selon leurs déclarations, suivi d’un reclassement après vérification des enregistrements de leurs données alimentaires de 24h. L’AP a été évaluée à l’aide du Sedentary, Transportation and Activity Questionnaire (STAQ), un auto-questionnaire qui permet d’obtenir des données quantitatives et qualitatives d’AP au cours des quatre dernières semaines, notamment dans les domaines du travail, des transports et des loisirs. Les associations entre le type de régime et le niveau d’AP en METs (Metabolic Equivalent of Tasks) ou le respect des différentes recommandations d’AP, ont été testées respectivement par régressions linéaires et logistiques multivariées, ajustées sur les caractéristiques sociodémographiques.
Résultats et analyse statistique |
L’échantillon comprenait 77,7 % femmes, l’âge moyen était de 49 ans (écart-type : 14,5 ans) dont 32 237 NV, 307 pesco-végétariens (PV), 313 ovo-lacto-végétariens (OLV) et 19 végétaliens (VGL). Il existait une différence significative entre les niveaux d’AP totale (3 domaines réunis) selon le type de régime (p=0,002), celui des PV étant le seul significativement plus élevé que celui des NV (ß=0,18, IC=[0,09–0,27]). Parmi les domaines d’AP, seul le niveau moyen lié aux transports actifs était significativement plus élevé pour les 3 types de végétarisme (PV : ß=0,14, IC=[0,07–0,21] ; OLV : ß=0,15, IC=[0,08–0,22] ; VGL : ß=0,10, IC=[0,01–0,19]). Suivre un régime végétarien, quel qu’il soit, était associé à un meilleur respect des recommandations globales d’AP, à condition d’y intégrer la composante renforcement musculaire. Pour l’AP d’endurance, seuls les PV avaient une probabilité plus élevée de respecter les recommandations que les NV.
Conclusion |
Dans ce large échantillon, les niveaux d’AP des végétariens diffèrent de ceux des non-végétariens principalement du fait d’une utilisation plus fréquente des transports actifs, quel que soit le type de végétarisme pratiqué. En accord avec d’autres études, il semble que les PV soient les végétariens les plus actifs. Enfin, la composante renforcement musculaire semble un facteur intervenant dans la relation entre le type de régime végétarien et le respect des recommandations d’AP.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 34 - N° 1
P. 21 - avril 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?