Bénéfice à long terme d’une anse jéjunale antipéristaltique en cas de syndrome de grêle court. Étude sur 35 patients adultes - 11/05/20
pages | 2 |
Iconographies | 0 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Introduction et but de l’étude |
Le syndrome de grêle court (SGC) est la première cause d’insuffisance intestinale chronique nécessitant une nutrition parentérale à domicile (NPAD) parfois à vie. Pour favoriser l’adaptation intestinale et l’absorption de l’intestin restant des techniques de chirurgie de reconstruction ont été proposées comme la réalisation d’une inversion d’un segment distal de grêle d’environ 10cm pour ralentir le transit du grêle et favoriser le temps de contact entre la surface absorptive et les nutriments.
Objectif |
Évaluer les résultats à long terme de l’anse jéjunale anti-péristaltique de l’intestin grêle (AJAP) chez les patients atteints de SGC.
Matériel et méthodes |
Tous les patients ayant eu une AJAP dans le cadre d’un SGC avec un suivi de plus de 3 ans ont été inclus. Il s’agit d’une étude monocentrique dans un centre associant à la chirurgie une prise en charge multidisciplinaire avec notamment une optimisation nutritionnelle et diététique adaptée selon le type anatomique de SGC et l’évolution de la maladie.
Résultats et analyse statistique |
Trente-cinq patients ont eu une AJAP pour SGC (longueur moyenne grêle restant : 48±24cm). La longueur moyenne de l’anse inversée était de 10±2cm (6–15). Le suivi médian était de 127 mois (36–399) et 28 patients avaient un suivi ≥5 ans. Trois ans après l’AJAP, 14/35 (40 %) ont été sevrés de la nutrition parentérale (NP), 2/35 (6 %) n’ont nécessité que des perfusions d’électrolytes (PE) et 19/35 (54 %) ont nécessité une poursuite de la NPAD. Cinq ans après l’AJAP, 7/28 (25 %) restaient sevrés de NP, 2/28 (7 %) ne nécessitaient que des PE et 19/28 (68 %) étaient en NPAD. Enfin, à la fin du suivi, 7/28 (25 %) restaient sevrés de la NP, 3/28 (11 %) n’avaient besoin que de PE et 18/28 (64 %) avaient besoin de NP avec une moyenne de 4,8±1,6 (2–7) jours/semaine.
Conclusion |
L’AJAP permet de réduire la dépendance à la NPAD chez la majorité des patients, conduisant à un taux de sevrage de la NP à 3 ans de 40 %. Ce résultat démontre l’importance d’une prise en charge multidisciplinaire intégrant la chirurgie dans un programme complet de réhabilitation intestinale. Cependant, cet avantage a tendance à diminuer avec le temps, ce qui conduit à une augmentation des besoins en NP au cours du suivi à long terme.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 34 - N° 1
P. 19-20 - avril 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?