Facteurs de risque de translation antérieure spontanée passive du genou à l’IRM dans les ruptures complètes du ligament croisé antérieur - 04/05/20
Risk factors for passive anterior tibial subluxation on MRI in complete ACL tear
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Résumé |
Introduction |
En cas de rupture du ligament croisé antérieur (LCA), une translation antérieure spontanée passive (TAS) du tibia par rapport au fémur est parfois observée à l’IRM. Une étude cas-témoins a montré qu’une TAS supérieur à 3,5mm était spécifique à 100 % (±3,6, IC95 %) d’une rupture complète du LCA. L’objectif principal de cette étude était d’évaluer la relation entre la TAS à l’IRM et les lésions associées chez des patients présentant une déchirure complète du LCA. L’hypothèse de l’étude était que les lésions associées étaient des facteurs de risque du TAS.
Matériel et méthode |
Cette étude rétrospective a inclus les patients opérés pour une rupture complète du LCA entre 2010 et 2015. Les critères d’exclusion étaient une association avec une rupture du ligament croisé postérieur, une rupture partielle du LCA et une chirurgie préalable du genou. Les IRM préopératoires ont été réalisées en décubitus dorsal, genou fléchi à 20° en rotation neutre. La TAS a été mesurée par une superposition axiale de la section bi-condylienne et de la section passant par le plateau tibial. La présence de lésions associées a été évaluée (ménisques médial et latéral, ligaments collatéraux, points d’angle postéro-médial et postéro-latéral, cartilage des compartiments fémorotibiaux et os spongieux). Les facteurs associés à une TAS>3,5mm ont été recherchés. Quatre-vingt-onze patients ont été inclus ; âge moyen de 31,1±10,1 ans, 34 femmes et 57 hommes. Le délai écoulé entre la date déclarée de l’accident et la réalisation de l’IRM était de 7,8±11,7 (0,7 à 60) mois.
Résultats |
La moyenne de la TAS globale de la série était 4,7±2,3mm. À l’IRM préopératoire, 61,1 % des patients présentaient un œdème osseux, 48,4 % une lésion méniscale médiale et 36,3 % une lésion méniscale latérale. La reproductibilité inter et intra-observateurs des mesures de la TAS était excellente. La TAS était significativement plus importante en cas de lésion méniscale médiale (5,4±2,3mm vs 4±2,1mm, p=0,003). Aucune différence significative n’était retrouvée pour les autres lésions associées. Cinquante-quatre (59,3 %) patients présentaient une TAS>3,5mm et les deux facteurs de risque identifiés étaient la présence de lésions méniscales médiales (OR=2,6, IC95 % [1,1,2,2–6], p=0,03) et un délai entre l’accident et la réalisation de l’IRM>9 mois (OR=9,8, IC95 % [1,1–85,2], p=0,04).
Conclusion |
La translation antérieure spontanée passive du genou à l’IRM est significativement associée à la présence d’une lésion méniscale médiale et au délai accident-IRM dans les ruptures complètes du LCA.
Niveau d’évidence |
IV, étude rétrospective de cohorte.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Rupture du ligament croisé antérieur (LCA), Translation antérieure spontanée passive (TAS), IRM, Lésion méniscale médiale
Plan
☆ | Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Orthopaedics &Traumatology: Surgery & Research, en utilisant le DOI ci-dessus. |
Vol 106 - N° 3
P. 233-237 - mai 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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