Association entre prise de benzodiazépines et risque de fracture de la hanche chez la personne âgée : méta-analyse d’études observationnelles - 25/04/20
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Résumé |
Points essentiels |
• | La fracture de la hanche est l’une des principales causes de handicap, de dépenses, de morbidité et de mortalité. |
• | L’objectif principal de cette étude était d’évaluer l’ampleur du risque de fracture de la hanche sous BZD. |
• | Le RR de fracture de la hanche était de 1,34 (IC 95 % 1,26–1,44) chez les utilisateurs de BZD par comparaison avec les non-utilisateurs. |
• | Les médecins devraient être sensibilisés aux conséquences indésirables de la prise de BZD lorsqu’ils prescrivent ces médicaments, en particulier à des patients âgés, population au sein de laquelle les fractures de la hanche sont particulièrement prévalentes. |
Résumé |
Objectif |
La fracture de la hanche est l’une des principales causes de handicap, de dépenses, de morbidité et de mortalité. Plusieurs études ont décrit une association entre la prise de benzodiazépines (BZD) et un risque accru de fracture de la hanche chez les personnes âgées. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’ampleur du risque de fracture de la hanche sous BZD.
Méthodes |
Une recherche systématique de la littérature publiée entre le 1er janvier 1980 et le 31 mars 2019 dans les bases de données EMBASE, PubMed, Google Scholar et Scopus a été effectuée. Cette stratégie de recherche s’est appuyée sur les lignes directrices PRISMA (Preferred Reporting Items for Systematic Reviews and Meta-analyses) et n’a inclus que des articles d’études observationnelles. Les données ont été extraites par deux auteurs travaillant indépendamment et un modèle à effets aléatoires a été appliqué pour évaluer l’ampleur de l’effet. Le modèle à effets aléatoires (DerSimonian-Laird) a permis d’obtenir le rapport de risque (RR) global et son IC à 95 % pour toutes les études. L’échelle de Newcastle-Ottawa (NOS) a également été utilisée pour évaluer la qualité de chacune des études.
Résultats |
2315 études ont été identifiées, dont 33 (20 longitudinales et 13 cas-témoin) totalisant 169 660 fractures de hanche ont été incluses dans notre analyse. Le RR de fracture de la hanche était de 1,34 (IC 95 % 1,26–1,44) chez les utilisateurs de BZD par comparaison avec les non-utilisateurs. Le RR de fracture de la hanche pour les BZD d’action prolongée et rapide était de 1,31 (IC 95 % 1,18–1,45, p<0,0001) et de 1,15 (IC 95 % 1,08–1,22, p<0,0001) respectivement. Après stratification par type d’utilisateur de BZD, les utilisateurs actuels et récents avaient un risque plus important de fracture de la hanche (RR 1,83, IC 95 % 1,46–2,28, p<0,0001 et RR 1,61, IC 95 % 1,30–1,99, p<0,0001), tandis que ce risque n’était pas plus élevé chez les anciens utilisateurs (RR 1,18, IC 95 % 1,07–1,29, p<0,0001).
Conclusion |
Notre méta-analyse a démontré que le risque de fracture de la hanche est plus élevé chez les patients sous BZD que chez les non-utilisateurs. Les médecins devraient être sensibilisés aux conséquences indésirables de la prise de BZD lorsqu’ils prescrivent ces médicaments, en particulier à des patients âgés, population au sein de laquelle les fractures de la hanche sont particulièrement prévalentes.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Fracture de la hanche, Fracture, Ostéoporose, Benzodiazépines, Anxiété, Dépression
Plan
☆ | Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais la référence anglaise de Joint Bone Spine avec le DOI ci-dessus. |
Vol 87 - N° 3
P. 210-220 - mai 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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