Les trois temps de la prise en charge oncogénétique : la consultation, l’analyse en laboratoire et le suivi personnalisé - 24/04/20
Clinical Cancer Genetics: A guide for the pathologist
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Résumé |
Les patients dont le cancer est associé à une prédisposition génétique doivent être identifiés, puisque leur prise en charge à long terme en dépend. Les anatomopathologistes jouent un rôle clé dans l’initiation de cette démarche. En effet, un diagnostic précis oriente les investigations oncogénétiques, voire les justifie, s’il s’agit par exemple d’un cancer colorectal avec perte d’expression de protéines codées par les gènes de mésappariements de l’ADN ou d’un type rare de cancer du rein perdant l’expression de la fumarate hydratase. Les analyses génétiques tumorales représentent aussi une porte d’entrée pour l’oncogénétique, par exemple cancer bronchopulmonaire avec variant tumoral EGFR T790M pré-traitement. En cas de suspicion de prédisposition génétique, le patient est adressé en consultation d’oncogénétique. Le médecin accompagné d’un conseiller en génétique y collecte les informations personnelles et familiales, les intègre à un processus décisionnel impliquant des outils bioinformatiques et des scores clinico-pathologiques, et prescrit les analyses constitutionnelles. Le laboratoire d’oncogénétique réalise ensuite l’analyse sous forme de panel de gènes avec des machines de séquençage haut débit. Le résultat est rendu quelques semaines plus tard par l’oncogénéticien. L’observation d’un variant pathogène résulte en des recommandations de prise en charge à long terme, dépistage et chirurgie de réduction de risque. Les avancées de la médecine permettent aussi dorénavant d’adapter parfois les traitements au résultat. En outre, l’identification d’un variant pathogène permet ensuite aux apparentés de bénéficier de tests génétiques. L’évolution à court terme de l’oncogénétique se caractérisera par un partenariat renforcé avec les anatomopathologistes et pathologistes moléculaires, puisque la généralisation des analyses génétiques tumorales à visée thérapeutique révèlera de manière incidentale des variants pathogènes constitutionnels. Par ailleurs, la mise en place de circuits de « mainstreaming » avec les oncologues, dans lesquels ces derniers prescrivent des analyses constitutionnelles dans un cadre précis et sous la supervision d’un oncogénéticien est inéluctable.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
It is paramount to identify patients whose cancer is associated with genetic susceptibility to the disease, since their long-term management depends on it. Anatomical and molecular pathologists play a key role in the process. Indeed, their diagnosis supports or even sometimes warrants germline genetic testing. For example, a colorectal cancer with mismatch repair protein expression loss suggests Lynch syndrome, while a rare type of renal cell carcinoma with fumarate hydrate expression loss is highly evocative of hereditary leiomyomatosis and renal cell carcinoma syndrome. Similarly, the presence of the T790M EGFR variant before treatment in a non-small-cell lung carcinoma warrants further testing as the variant is likely of germline origin. Patients with suspected genetic susceptibility to cancer are referred to the nearest clinical cancer genetics clinic. The cancer geneticist, assisted by a genetic counsellor, then collects detailed personal and familial information, sometimes feeds them into bioinformatics tools or clinico-pathological scores, decides whether germline genetic analysis is justified, determines which genes should be analysed and prescribes testing. Germline testing is carried out on a blood sample by expert laboratories using next generation sequencing on panels of cancer susceptibility genes. The cancer geneticists then return the result to the patient. When a pathogenic variant is identified, the patient's management is modified, with recommendations ranging from intensified surveillance to risk-reducing surgery. Treatment is sometimes adapted to the pathogenic variant. In addition, relatives can undergo genetic testing, should they wish to know whether they carry the familial variant. In the near future, we expect clinical cancer genetics to move towards strengthened partnerships with molecular pathologists and medical oncologists. Somatic genetic analyses are now routine, at least in metastatic cancer, and a proportion of the tumoral variants identified are actually of germline origin. As for the oncologists, the development of mainstreaming programs where they are allowed to prescribe germline testing under the supervision of a cancer genetics team is unavoidable.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Anatomopathologie, Oncogénétique, Immunohistochimie, Séquençage haut débit, EGFR T790M, Fumarate hydratase
Keywords : Pathology, Genetic counseling, Immunohistochemistry, Next generation sequencing, EGFR T790M, Fumarate hydrates
Plan
Vol 40 - N° 2
P. 63-69 - avril 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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