Tumeurs frontières de l’ovaire. Recommandations pour la pratique clinique du CNGOF — Aspects épidémiologiques et facteurs de risque - 17/03/20
Borderline Ovarian Tumours: CNGOF Guidelines for Clinical Practice – Epidemiological Aspects and Risk Factors
Résumé |
L’incidence (taux/100 000) des TFO augmente progressivement avec l’âge à partir de la période 15–19 ans et culmine à près de 4,5 cas/100 000 pour la classe d’âge 55–59 ans (NP3). Devant une masse ovarienne a priori bénigne, le ratio de risque standardisé de TFO séreuse et mucineuse est de 1,69, (IC 95% % 1,39–2,03) et 1,75, ( IC 95% 1,45–2,10), respectivement (NP2). Au diagnostic, un âge médian de diagnostic de la TFO est de 46 ans, les formes unilatérales (79,7 % des cas) sont prédominantes en comparaison aux cancers (45,3 %) (<0,001) et les stades FIGO I représentent près de 63,7 % des cas (NP3). Les survies à 5 ans pour les stades FIGO I, II, III, IV sont de : 99,7 % (IC 95 % : 96,2–100 %), 99,6 % (IC 95 % : 92,6–100 %), 95,3 % (IC 95 % : 91,8–97,4 %), 77,1 % (IC 95 % : 58,0–88,3 %), respectivement (NP3). Les survies à 5 ans pour les tumeurs séreuses et mucineuses sont de 99,7 % (IC 95 % : 99,2–99,9 %), 98,5 % (IC 95 % : 96,9–99,3 %), respectivement (NP3). Une association épidémiologique existe entre le risque personnel de TFO et : (1) les antécédents familiaux de TFO/certains cancers (pancréas, poumon, os, leucémie) (NP3), (2) un antécédent personnel de kyste ovarien bénin (NP2), (3) un antécédent personnel d’infection génitale haute (IGH), (4) l’usage de dispositif intra-utérin au levonorgestrel (NP3), (5) l’usage de contraception orale (NP3), (6) la multiparité (3), (7) traitement hormonal de la ménopause (NP3), (8) la forte consommation de coumestrol (NP4), (9) les traitement médicaux de l’ infertilité par progestérone (NP3), (10) la prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). Une association épidémiologique existe entre un tabagisme actuel/ancien et le risque de TFO mucineuse (NP2). Le risque relatif reste modeste (de 2,2 à 2,7) et le lien de causalité entre tabagisme et TFO n’est pas démontré. Une association épidémiologique existe entre surpoids/obésité et le risque de TFO séreuses (NP2). Le risque relatif reste modeste (varie de 1,2 à 1,8). La forte consommation de vitamine D était inversement associée au risque de TFO séreuse (NP4). Le risque de TFO mucineuses était diminué chez les utilisatrices de paracétamol (OR=0,77 ; IC 95 % : 0,60–0,98), (NP3). Le lien de causalité entre ces facteurs et TFO n’est pas démontré et aucune modalité de dépistage ne peut être proposée en population générale (grade C).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
The incidence (rate/100,000) of BOT gradually increases with age from 15–19 years of age and peaks at nearly 4.5 cases/100,000 for the 55–59 year age group (NP3). In the presence of a benign ovarian mass, the standardized risk ratio of serous and mucinous BOT is 1.69, (95% CI 1.39–2.03) and 1.75, (95% CI 1.45–2.10), respectively (NP2). At diagnosis, a median age of diagnosis of OFA is 46 years, unilateral forms (79.7% of cases) are predominant compared to cancers (45.3%) (<0.001) and FIGO I stages represent nearly 63.7% of cases (NP3). The 5-year survival rates for FIGO I, II, III, IV stages are: 99.7% (95% CI: 96.2–100%), 99.6% (95% CI: 92.6–100%), 95.3% (95% CI: 91.8–97.4%), 77.1% (95% CI: 58.0–88.3%), respectively (NP3). Survivors at 5 years for serous and mucinous tumours are 99.7% (95% CI: 99.2–99.9%), 98.5% (95% CI: 96.9–99.3%), respectively (NP3). An epidemiological association exists between personal BOT risk and: (1) a familial history of BOT/certain cancers (pancreas, lung, bone, leukemia) (NP3), (2) a personal history of benign ovarian cyst (NP2), (3) a personal history of pelvic inflammatory disease (IGH), (4) the use of intrauterine device levonorgestrel (NP3), (5) the use of oral contraceptive pills (NP3), (6) multiparity (NP3), (7) hormone replacement therapy (NP3), (8) high consumption of coumestrol (NP4), (9) medical treatment of infertility with progesterone (NP3), (10) non-steroidal anti-inflammatory drug (NSAID). An epidemiological association exists between previous/actual tabacco consumption and the risk of mucinous ovarian BOT (NP2). Relative risk (RR) varies between 2.2 and 2.7, however the relationship is not necessarily a causal one. An epidemiological association exists between overweight/obesity and the risk of serous BOT (NP2). RR varies between 1.2 to 1.8. The high Vitamin D was inversely associated to the risk of serous BOT (NP4). The risk of mucinous BOT was lowered with paracetamol use (OR=0.77; 95% CI: 0.60–0.98) (NP3). However, the relationship between these factors and BOT is not necessarily a causal one and no screening modality can be proposed in the general population (gradeC).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Tumeurs ovariennes borderline, Épidémiologie, Facteur de risque, Endométriose
Keywords : Borderline ovarian tumours, Epidemiology, Risk factor, Endometriosis
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Vol 48 - N° 3
P. 239-247 - mars 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.