Les interventions sur la hanche sont parmi les opérations les plus communes en chirurgie orthopédique et traumatologique. La hanche est une articulation portante profonde et donc difficile d'accès car entourée d'importantes masses musculaires nécessaires à la locomotion. Cette articulation subit des contraintes importantes et elle est ainsi particulièrement exposée à l'arthrose, mais aussi aux fractures et luxations en cas de traumatisme à haute énergie. Depuis son essor, dans les années 1960, grâce à John Charnley, l'arthroplastie de hanche a révolutionné la vie de millions de patients à travers le monde. C'est « l'intervention du siècle » selon les mots de Learmonth dans Lancet. De nombreuses voies d'abord ont été décrites afin de permettre le traitement des pathologies de la hanche. Ces voies d'abord de la hanche sont définies par la localisation de l'approche chirurgicale : antérieure, antérolatérale, latérale, postérieure et médiale par rapport à l'articulation coxofémorale. La voie postérieure est la plus polyvalente, la plus sûre et facile à réaliser et donc la plus utilisée tant en chirurgie primaire que lors des révisions. Les voies latérales sont moins utilisées à l'heure actuelle alors que la voie antérieure est en vogue. La voie médiale est plus rarement utilisée du fait des risques infectieux inhérents à sa proximité avec le périnée. Nous n'abordons pas ici les ostéotomies fémorales utilisées lors de la chirurgie de reprise prothétique.