L’hypermétabolisme splénique ou médullaire constitue un signe indirect d’endocardite infectieuse en TEP-FDG - 05/03/20
Résumé |
Objectifs |
Les hypermétabolismes spléniques et médullaires ont été décrits dans la littérature comme des signes indirects d’une pathologie inflammatoire et/ou infectieuse en TEP au 18F-FDG. Cette étude a pour but d’évaluer la valeur diagnostique de ces signes chez des patients avec endocardite infectieuse (IE) connue ou suspectée.
Matériel et méthodes |
Il s’agit d’une étude ancillaire de l’étude princeps multicentrique TEPvENDO, PHRC national dans lequel une TEP au 18F-FDG a été réalisée dans une population présentant une probabilité élevée d’EI. Les patients ont été inclus prospectivement pour l’étude TEPvENDO dans 8 centres français. La valeur moyenne de Standardized Uptake Value (SUV) a été déterminée pour la rate et la moelle osseuse. Les hypermétabolismes splénique et médullaire étaient définis par des valeurs de SUV supérieures à celles du foie.
Résultats |
Un total de 129 patients a été inclus dans cette étude, 47 % étaient porteurs d’une valve prothétique. Selon les critères modifiés de Duke-Li, l’EI était certaine pour 88 patients, possible pour 25 patients et exclue pour 16 patients. Les anomalies de fixation cardiaque évoquant une endocardite infectieuse étaient retrouvées chez 41 % (36/88) de la population EI certaine, 8 % (2/25) pour celle EI possible et 6 % (1/16) pour celle EI exclue (p<0,001). Les taux correspondants pour la présence d’un hypermétabolisme splénique ou médullaire étaient de 82 % (71/87), 60 % (15/25) et 47 % (7/15) (p=0,005). Ces hypermétabolismes étaient un facteur prédictif indépendant d’une EI certaine (p=0,014 ; odd ratio (OR) : 3,2 [intervalle de confiance à 95 % : 1,3–8,0]), mais ils étaient avant tout liés à la présence d’une hémoculture positive, constituant un critère majeur de Duke-Li (p=0,001 ; OR : 4,7 [1,9–11,6]. Une EI certaine a été rapportée chez 97 % (29/30) des patients présentant à la fois une anomalie de fixation cardiaque et un hypermétabolisme splénique ou médullaire, chez 78 % (7/9) de ceux présentant uniquement une anomalie de fixation cardiaque, 67 % (42/63) de ceux avec seulement un hypermétabolisme splénique ou médullaire et 37 % (10/27) de ceux sans hypermétabolisme splénique ou médullaire et sans anomalie de la fixation cardiaque.
Conclusion |
Un hypermétabolisme splénique ou médullaire constitue un signe significatif bien qu’indirect de l’endocardite infectieuse et, par conséquent, il pourrait être considéré en complément des critères diagnostiques conventionnels.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : 18F-FDG, Infection, Cardiologie, Valve
Plan
Vol 44 - N° 2
P. 88 - mars 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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