Incidence et facteurs de risque de la somnolence diurne excessive dans la cohorte populationnelle CoLaus-HypnoLaus - 03/03/20
Résumé |
Objectif |
Évaluer l’incidence et les déterminants de la somnolence diurne excessive (SDE) évaluée de manière subjective dans la population générale.
Méthodes |
2438 sujets (46 % hommes, 56,0±9,8 ans) de la cohorte CoLaus-HypnoLaus basée sur la population de Lausanne (Suisse) ont été inclus. À l’inclusion et 5 ans plus tard, les sujets ont complété l’échelle de somnolence d’Epworth (ESS), l’index de qualité de sommeil de Pittsburgh (PSQI) et ont réalisé une évaluation clinique complète. Une polysomnographie ambulatoire a également été réalisée chez 1404 sujets.
Résultats |
L’incidence de la SDE à 5 ans était de 5,1 % (n=124), soit 1,1 % par an. Le modèle de régression logistique multiple a montré que la dépression (Odd Ratio (OR) [intervalle de confiance à 95 %] : 3,0 [1,9–4,7]), une courte durée de sommeil rapportée (≤5h vs 7-8h) (2,0 [1,0–4,1]), une mauvaise qualité de sommeil (PSQI>5 : 1,9 [1,2–2,9]), l’apnée du sommeil (index d’apnées-hypopnées>15 vs<5 : 2,9 [1,3–6,5]) et une charge hypoxique élevée à l’inclusion (quartile 4 vs 1 : 3,0 [1,2–7,4]) augmente de manière indépendante le risque d’incidence de SDE. À l’inverse, l’âge avancé (≥55 ans : 0,5 [0,4–0,9]), l’hypertension (0,3 [0,2–0,7]) et une consommation modérée d’alcool (1-3 tasses/jour vs 0 : 0,5 [0,2–0,9]) sont des facteurs protecteurs pour le développement d’une SDE.
Conclusion |
L’incidence à 5 ans était de 5,1 % dans notre population d’âge moyen à avancé. La dépression, une courte durée de sommeil, l’apnée du sommeil et la charge hypoxique associée sont les facteurs de risque les plus importants d’incidence de SDE.
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Vol 17 - N° 1
P. 28 - mars 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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