Les anévrysmes infectieux de l’aorte abdominale (AIAA), consécutifs à une infection bactérienne, se développent typiquement sur un vaisseau antérieurement sain mais parfois sur un anévrysme artériel déjà constitué. Nous n’envisagerons pas ici les infections de matériel prothétique.

Les facteurs de risque des AIAA sont représentés par des infections systémiques (sepsis, endocardites), des infections moco-régionales, des complications iatrogéniques d’actes interventionnels, la toxicomanie intraveineuse et sont également aggravés par une immunodépression ou un âge élevé. Les manifestations cliniques vont combiner des signes cliniques d’anévrysme abdominal non antérieurement diagnostiqué et un tableau infectieux. Des complications peuvent être révélatrices : syndrome fissuraire, rupture d’anévrysme, fistule aortoduodénale.

Les aspects de diagnostic microbiologique et d’imagerie seront traités dans une communication séparée. Deux cas cliniques informatifs permettront d’illustrer une démarche de diagnostic intégré et d’indiquer les apports potentiels de la tomographie par émission de positons (TEPscan) et de l’échographie de contraste.

Plusieurs facteurs de mauvais pronostic ont été identifiés, cependant le pronostic global est grave avec une mortalité précoce significative et un taux de survie à 10 ans inférieur à 50 % ce qui souligne l’importance d’un diagnostic précoce et d’une prise en charge précoce et adaptée [1Sörelius K., Wanhainen A., Furebring M., Björck M., Gillgren P., Mani K., et al. Nationwide study of the treatment of mycotic abdominal aortic aneurysms comparing open and endovascular repair Circulation 2016 ;  134 : 1822-1832

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