Évaluation de l’utilisation d’antipsychotiques injectables à action prolongée (APAP) versus antipsychotiques per os en vie réelle dans le traitement de la schizophrénie - 28/02/20
Résumé |
Introduction |
L’étude compare le parcours de soins de patients atteints de schizophrénie et traités, soit par antipsychotiques injectables à action prolongée (APAP), soit par antipsychotique oral. Le critère de jugement principal est la durée moyenne d’hospitalisation.
Méthodes |
À partir des données du Système national des données de santé (SNDS) et d’un algorithme combinant différents critères (ALD, hospitalisations et traitements médicamenteux), les personnes âgées de 18 à 64 ans domiciliés en Bourgogne-Franche-Comté, avec un diagnostic de schizophrénie et traitées par antipsychotiques (palipéridone ou rispéridone), sur la période 2013–2014, sont sélectionnées et suivies sur deux ans. Les patients traités par APAP sont ceux ayant bénéficié de remboursements relatifs à des dispensations d’APAP pour au moins trois mois de traitement. Les patients traités par antipsychotique oral sont ceux ayant bénéficié de remboursements relatifs à des dispensations de rispéridone par voie orale pour au moins trois mois de traitement, sans être déjà inclus dans la cohorte de patients traités par APAP. Afin de prendre en compte les caractéristiques non équilibrées entre les cohortes étudiées, un appariement sur scores de propension estimés à partir des critères de genre, d’âge, d’hospitalisation et d’ALD pour schizophrénie, est réalisé.
Résultats |
Les patients traités par APAP sont plutôt des hommes jeunes tandis que la répartition hommes/femmes est plus équilibrée, avec une moyenne d’âge plus élevée chez ceux traités par antipsychotique oral. Sur les cohortes appariées, l’observance est meilleure chez les patients traités par APAP et la co-prescription d’autres psychotropes (anxiolytiques, hypnotiques, antidépresseurs, thymorégulateurs) est moins fréquente chez ces mêmes patients. En termes de nombre ou de durée de séjours hospitaliers, les écarts entre les cohortes ne diffèrent pas significativement.
Discussion/Conclusion |
L’étude ne montre pas de différence significative sur la durée de séjours hospitaliers. Au vu des profils de patients identifiés dans cette étude, une approche à partir des professionnels de santé prescripteurs serait à explorer via le SNDS. Une actualisation dans un délai de trois à quatre ans pourrait également conduire à des analyses plus robustes, en considérant un suivi sur cinq ans.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 68 - N° S1
P. S40 - mars 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.