Heart failure and atrial tachyarrhythmia on abiraterone: A pharmacovigilance study - 04/02/20
Tachyarythmie supraventriculaire et insuffisance cardiaque sous abiratérone : une étude de pharmacovigilance
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Summary |
Background |
Abiraterone and enzalutamide are recently-approved androgen deprivation therapies (ADTs) for metastatic prostate cancer, with unknown cardiac safety profiles. Abiraterone has a propensity to hypermineralocorticism on top of androgen deprivation, so might carry an additional risk for atrial tachyarrhythmia (AT) and heart failure (HF) compared with other ADTs.
Aim |
To determine if abiraterone was associated with an increased proportion of AT and HF reports among all suspected adverse drug reactions (ADRs) reported in several pharmacovigilance databases compared with enzalutamide, other ADTs and all other drugs.
Methods |
In this observational retrospective pharmacovigilance study, we performed a disproportionality analysis of reports of suspected ADRs in men in the French pharmacovigilance database, the European pharmacovigilance database and the international pharmacovigilance database VigiBase, to evaluate the reporting odds ratios (RORs) of AT and HF for abiraterone compared with enzalutamide, other ADTs and all other drugs.
Results |
In the 5,759,781 ADR reports in men in VigiBase, 55,070 pertained to ADTs. The RORs for AT for abiraterone versus enzalutamide, other ADTs and all other drugs were 4.1 (95% confidence interval 3.1–5.3), 3.7 (3–4.5) and 3.2 (2.7–3.7), respectively (P<0.0001 for all). The corresponding RORs for HF were 2.5 (2–3), 1.5 (1.3–1.7) and 2 (1.7–2.3), respectively (P<0.0001 for all). These results were concordant with the French and European pharmacovigilance databases. Mean times to AT and HF onset were shorter with abiraterone (5.2±0.8 and 4.5±0.6 months, respectively) versus other ADTs (13.3±3.2 and 9.2±1.1 months, respectively) (both P<0.05). Cases on abiraterone versus other ADTs were more frequently associated with at least two ADR terms, including AT, HF, hypokalaemia, hypertension and oedema (13.6% vs 6%; P<0.0001). For abiraterone, age, but not dose, was associated with reporting of AT and HF versus any other ADR.
Conclusions |
Compared with other ADTs, abiraterone was associated with higher reporting of AT and HF, associated with hypokalaemia, hypertension and oedema. These findings are consistent with the hypermineralocorticism induced by abiraterone, but not by other ADTs.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Résumé |
Contexte |
L’abiratérone et l’enzalutamide sont deux traitements anti-androgènes (AA) utilisés dans le traitement des cancers prostatiques métastatiques. Leur profil de tolérance cardiovasculaire est peu connu. L’abiratérone est responsable d’un hyper-minéralocorticisme, qui pourrait entraîner un risque supplémentaire de tachyarythmie supraventriculaire (TSV) et d’insuffisance cardiaque (IC).
Objectifs |
Étudier s’il existe une disproportionnalité du nombre de cas rapportés de TSV et d’IC par rapport aux taux globaux d’évènements indésirables (EI) chez les patients traités par abiratérone versus (vs) enzalutamide, vs les autres AA et vs l’ensemble des médicaments de la base.
Méthodes |
Étude observationnelle, rétrospective, de disproportionnalité avec calcul du reporting odds-ratio (ROR), dans les bases de pharmacovigilance française, européenne et mondiale (VigiBase).
Résultats |
Parmi les 5 759 781 EI déclarés chez des hommes dans VigiBase, 55 070 concernaient les médicaments AA étudiés. Le ROR pour les TSV associées à l’abiratérone était de 3,2 [2,7–3,7] vs enzalutamide, de 3,7 [3–4,5] vs les autres AA et de 3,2 [2,7–3,7] vs l’ensemble de la base (p<0,0001 pour tous). Le ROR pour les IC était de 2,5 [2–3], de 1,5 [1,3–1,7] et de 2 [1,7–2,3], respectivement (p<0,0001 pour tous). Les délais moyens d’apparition des TSV et des IC étaient plus court pour l’abiratérone (5,2±0,8 et 4,5±0,6 mois, respectivement) que pour les autres AA (13,3±3,2 et 9,2±1,1 mois ; p<0,05). Par rapport aux autres AA, les EI déclarés avec l’abiratérone comprenaient plus fréquemment≥2 EI à type de TSV, IC, hypokaliémie, hypertension et œdème (13,6 % vs 6 %, p<0,0001).
Conclusion |
L’abiratérone, responsable d’un hyper-minéralocorticisme, présente une proportion plus élevée de cas rapportés de TSV et d’IC, fréquemment associés à l’hypokaliémie, l’hypertension ou les œdèmes, comparé à l’enzalutamide et aux autres AA dans les bases de pharmacovigilance française, européenne et mondiale.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Keywords : Abiraterone, Enzalutamide, Androgen deprivation therapy, Heart failure, Atrial fibrillation
Mots clés : Abiratérone, Enzalutamide, Anti-androgène, Insuffisance cardiaque, Fibrillation auriculaire
Abbreviations : ADR, ADT, AT, AT/HF, CI, HF, ISCR, ROR
Plan
Vol 113 - N° 1
P. 9-21 - janvier 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.