Eaux thermales et thermalisme en dermatologie au xixe siècle - 24/01/20
Thermal water and hydrotherapy in xixth century dermatology
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Résumé |
Jean-Louis Alibert (1768-1837), Pierre Alphée Cazenave (1802-1877) et Ferdinand von Hebra (1846-1880) sont trois des grands noms de la dermatologie du xixe siècle. Chacun à sa manière a pris position sur les eaux minérales et l’utilisation de l’hydrothérapie. Alibert dès 1806 recommande surtout les eaux sulfureuses qui abondent dans les Pyrénées, pour presque toutes les maladies inflammatoires, notamment le psoriasis, l’eczéma ou même les chéloïdes et les maladies du cuir chevelu. Il cite les eaux minérales à de très nombreuses reprises dans ses deux grands ouvrages, Description des maladies de la peau (1806) et la Clinique de l’Hôpital Saint-Louis (1833). Quand les patients ne peuvent se rendre à la source et faire du thermalisme, il conseille d’user des eaux artificielles, c’est-à-dire de l’eau additionnée de minéraux, fabriquée par des pharmaciens ou dans des établissements spécialisés parisiens, pour approcher de la composition de l’eau recommandée. Cazenave au milieu du siècle utilise aussi les eaux sulfureuses, même si elles sont moins présentes que chez Alibert. Enfin, Hebra à Vienne est beaucoup plus critique : il compare les traitements et est globalement sceptique quant aux vertus de l’hydrothérapie ; il est convaincu que c’est le temps passé au bain qui compte plus que la composition des eaux thermales. Son traducteur Adrien Doyon (1827-1907), médecin à Uriage, le critique toutefois sévèrement en défendant le thermalisme. Les cures thermales modernes à indication dermatologique sont l’héritage direct de la dermatologie naissante du xixe siècle.
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Jean-Louis Alibert (1768-1837), Pierre-Alphée Cazenave (1802-1877) and Ferdinand von Hebra (1846-1880) are among the most famous names of the XIXth century dermatology. All were interested in hydrotherapy and mineral waters. Alibert was especially fond of sulfurous waters from the Pyrenees, for treating almost every inflammatory disease, like psoriasis, chronic eczema and even hair diseases or cheloids. He mentioned very often the use of mineral waters in his two masterpieces, Description des Maladies de la peau (1806) and Clinique de l’Hôpital Saint-Louis (1833). In case patients were not able to travel and spend times at thermal stations, he recommended artificial waters made by pharmacists in specialized places in Paris, consisting in water plus minerals, in order to obtain a composition close to natural spring waters. Around 1850, Cazenave also used mineral waters and hydrotherapy, mainly sulfurous waters. In Vienna, von Hebra was more reluctant to the use of mineral water, as he believed that the time spent in baths was more important than the composition of the water itself. Adrien Doyon (1827-1907), who translated Hebra’s book in French, strongly disagreed with him, as he had a dermatology private practice in Uriage, in the French Alps. Modern hydrotherapy in dermatology is clearly in relation with this XIXth century tradition.
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Le texte complet de cet article est disponible en PDF.MOTS CLÉS : Histoire de la dermatologie, Eau thermale, Thermalisme, Hydrothérapie
KEYWORDS : History of dermatology, Thermal water, Hydrotherapy
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Vol 147 - N° 1S
P. 1S5-1S13 - janvier 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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