Exacerbations de BPCO : Audit de pratique dans les services d'urgences en France - 31/03/08
O. Diez [1],
N. Smail [1],
S. Pontier [2],
J. De Biasi [3],
M. Montagut [4],
A. Didier [2]
Voir les affiliationsIntroduction |
Les exacerbations de BPCO sont des évènements potentiellement graves, dont la reconnaissance et le traitement paraissent mal connus des patients mais aussi des médecins. L'objectif de cette étude est de décrire, à partir de 2 cas cliniques, la prise en charge des exacerbations de BPCO dans les services d'urgence, de la comparer aux recommandations actuelles et d'évaluer le degré d'utilisation de la ventilation non invasive sur les décompensations de BPCO.
Méthodes |
L'étude s'est déroulée entre février et juin 2004. Deux cas cliniques exposant une exacerbation modérée et une exacerbation sévère avec décompensation respiratoire, élaborés par les auteurs de l'étude, étaient proposés à un médecin urgentiste d'un CHU et d'un CHG par région.
Résultats |
110 questionnaires provenant de 20 CHU et 25 CHG ont pu être exploités. Les épisodes d'exacerbation ne sont correctement identifiés que dans 38 % des cas. 20 % des praticiens ne retiennent pas la dyspnée comme signe clinique d'exacerbation. 22 % des médecins ne prescrivent jamais de broncho-dilatateur, y compris lors de l'exacerbation sévère. Enfin, la ventilation non invasive (VNI) n'est utilisée que dans 9 % des cas pour l'exacerbation modérée et 56 % des cas pour l'exacerbation sévère.
Discussion |
Ce travail, bien que présentant des limites certaines, permet d'objectiver un certain nombre de points à améliorer en ce qui concerne la reconnaissance et le traitement des exacerbations de BPCO dans les services d'urgence, l'utilisation de la VNI et la collaboration entre urgentistes, réanimateurs et pneumologues.
Exacerbations of COPD: An audit of emergency department practice in France |
Introduction |
Exacerbations of COPD are potentially serious events, the recognition and treatment of which appear to be poorly understood by both patients and doctors. The aim of this study is to describe, on the basis of two case histories, the management of exacerbations of COPD in emergency departments, to compare it with the current guidelines and to evaluate the extent of use of non-invasive ventilation in decompensated COPD.
Methods |
The study took place between February and June 2004. Two case histories describing one moderate and one severe exacerbation with respiratory failure were written by the authors of the study and submitted to an emergency physician in a university hospital and a district hospital in each region.
Results |
110 questionnaires were returned from 20 university hospitals and 25 district hospitals. Only 38% of the episodes were identified correctly. 20% of doctors did not regard dyspnoea as a clinical sign of an exacerbation. 22% of doctors never prescribed bronchodilators, even in severe cases. Finally, non-invasive ventilation (NIPV) was used for only 9% of the moderate and 56% of the severe exacerbations.
Discussion |
This study, although limited by certain factors, illustrates a number of points in need of improvement in the recognition and treatment of exacerbations of COPD in emergency departments, the use of NIPV, and the collaboration between emergency physicians, intensivists and respiratory physicians.
Mots clés : Exacerbations , BPCO , Urgence , VNI , Audit de pratique
Keywords:
Exacerbations
,
COPD
,
Emergency
,
NIPV
,
Audit of practice
Plan
© 2006 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 23 - N° 1
P. 49-57 - février 2006 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.