La Tuberculose pulmonaire grave dans un hôpital tunisien : caractéristiques épidémiologiques, cliniques et évolutives - 05/01/20
Résumé |
Introduction |
La tuberculose (TB) demeure la maladie infectieuse la plus meurtrière au monde. En Tunisie, l’épidémiologie des formes graves de la TB en général et de la forme pulmonaire en particulier est peu connue. Le but de ce travail est de décrire les caractéristiques épidémiologiques, clinique, ainsi que le profil évolutif des formes graves de la TB pulmonaire (TBP).
Méthodes |
Étude rétrospective colligeant les dossiers des patients hospitalisés au service de pneumologie CHU Mohamed Taher-Maamouri Nabeul Tunisie pour TBP entre janvier 2018 et janvier 2019. Les formes graves étaient définies par la présence de l’un des critères suivants : une atteinte pulmonaire étendue (plus qu’un lobe), la présentation initiale par une insuffisance respiratoire aiguë (IRA) ou une hémoptysie de grande abondance, et une localisation extrapulmonaire associée. La population d’étude a été répartie en 2 groupes : groupe 1 (G1) : TBP grave, groupe 2 (G2) : TBP non grave. Ces 2 groupes ont été comparés du point de vue démographique, clinique, thérapeutique et évolutif.
Résultats |
Soixante et un patients ont été inclus dans notre étude : 32 patients (52,5 %) appartenaient au G1 et 29 patients (47,5 %) appartenaient au G2. Les formes graves étaient en rapport avec une atteinte parenchymateuse étendue dans 25 cas, une IRA dans 7 cas dont un cas de miliaire hypoxémiante, une hémoptysie de grande abondance dans 2 cas, une localisation extrapulmonaire dans 7 cas : un épanchement pleural 4 cas, une TBC osseuse 3 cas Il n’existe pas de différence statiquement significative concernant l’âge moyen (48,9±3,3 ans versus 44,6±2,9 ans ; p=0,33) ; la répartition selon le sexe, les conditions socioéconomiques, la fréquence du tabagisme, de l’alcoolisme et des comorbidités pour les deux groupes. Il n’y avait pas de différence significative en termes du délai moyen de consultation et du délai diagnostique : respectivement (38,6jours versus 34,1jours ; p=0,69), (44,6 versus 47,4 ; p=0,77). La symptomatologie clinique était similaire pour les 2 groupes. L’adhérence au traitement était comparable pour les deux groupes (56,8 % versus 43 % dans G2). Cependant des séquelles parenchymateuses pulmonaires étaient plus souvent retrouvés chez les patients porteurs de formes graves (p=0,002).
Conclusion |
Malgré une observance thérapeutique similaire, les patients atteints de TBP grave ont tendance a gardé plus souvent des séquelles parenchymateuses pulmonaires.
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Vol 12 - N° 1
P. 268-269 - janvier 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.