Profil évolutif de la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) au centre tunisien durant 28 ans - 05/01/20
Résumé |
Introduction |
Durant ces dernières années, le profil de la BPCO a considérablement changé en termes de facteurs de risque, classification, prise en charge thérapeutique, ainsi qu’un phénotypage clinique et biologique de plus en plus complexe.
Objectifs |
Étudier les particularités évolutives de BPCO (épidémiologiques, cliniques, et fonctionnelles respiratoires) durant 28 ans (1990–2017).
Méthodes |
Étude monocentrique rétrospective portant sur les dossiers des patients porteurs de BPCO hospitalisés et/ou suivis à la consultation entre janvier 1990 et décembre 2017 avec un recul d’au moins un an. Nous distinguons 3 groupes : G1 : patients BPCO avec une première consultation entre janvier 1990 et décembre 1999 (438 cas, 27,5 %), G2 : 2000–2009 (715 cas, 45 %), et G3 : 2010–2017 (437 cas, 27,5 %). (SPSS 20 : test Chi2, Anova).
Résultats |
L’étude a inclus 1590 patients BPCO (âge moyen=66 ans). Il n’existe pas de différence significative entre les 3 groupes concernant le nombre de comorbidités et le taux de sevrage tabagique durant le suivi (p=0,72). Du G1 au G3, nous avons constaté une diminution de la durée d’évolution de la symptomatologie avant le diagnostic (G1 : 10, G2 : 8, G3 : 4,2 ans ; p<0,001), une augmentation de la consommation tabagique (p=0,003), une amélioration des données fonctionnelles respiratoires au moment du diagnostic de la BPCO en termes de CVF (G1 : 1,83, G2 : 1,96 ; G3 : 2,21 L ; p<0,001), VEMS (1,12, 1,21, 1,34 L ; p<0,001), et PaO2 (69,4, 70,5, 71,4mmHg ; p=0,037) avec moins de patients au stade d’IRC au moment du diagnostic (p<0,001). Nous avons noté une diminution du nombre des exacerbations aiguës (EA) par an ces dernières années (2,78, 2,55, 2,35 EA/an ; p=0,001), avec une diminution du nombre moyen d’hospitalisation en pneumologie ou en réanimation (p<0,001).
Conclusion |
Au cours de la dernière décennie, nous avons noté une amélioration des différents paramètres pronostiques de la BPCO due en partie à une meilleure prise en charge de cette affection.
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Vol 12 - N° 1
P. 193 - janvier 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.