Mycobactérioses cutanées dues à Mycobacterium ulcerans, Mycobacterium marinum, Mycobacterium abscessus, Mycobacterium chelonae et autres mycobactéries non tuberculeuses - 03/01/20
Résumé |
Chez l'homme, de nombreuses espèces mycobactériennes, dites « atypiques » ou « non tuberculeuses », peuvent être à l'origine d'infections, appelées mycobactérioses. Seules les mycobactérioses cutanées sont abordées dans cet article. Deux d'entre elles, parmi les plus fréquentes, surviennent chez le sujet immunocompétent. Il s'agit d'une part, de l'ulcère de Buruli (dû à Mycobacterium ulcerans) devenu la deuxième infection à mycobactéries derrière la tuberculose, mais devant la lèpre, dans un grand nombre de pays de la zone intertropicale ; et d'autre part, du « granulome des piscines » ou « granulome des aquariums » (dû à Mycobacterium marinum) dans les pays de l'hémisphère nord. Les autres mycobactéries responsables d'infections cutanées surviennent préférentiellement en cas d'immunodépression générale ou d'effractions cutanées (accidentels ou iatrogènes). Les mycobactérioses cutanées survenant en cas d'effractions cutanées (mésothérapie, chirurgie) sont essentiellement dues à Mycobacterium fortuitum, Mycobacterium chelonae, Mycobacterium abscessus et Mycobacterium xenopi. Les mycobactérioses survenant en cas d'immunodépression générale (infection par le virus de l'immunodéficience humaine, transplantés) sont essentiellement dues à Mycobacterium haemophilum et Mycobacterium kansasii. Dans tous les cas, mais plus encore en cas d'immunodépression, ces infections cutanées peuvent s'étendre aux tissus profonds, voire disséminer dans l'organisme. Pour toutes ces infections, le seul diagnostic de certitude est la mise en évidence de la mycobactérie. L'identification précise de l'espèce en cause est indispensable pour l'adaptation du traitement (médical et/ou chirurgical) qui diffère selon l'espèce. Cette identification a été grandement améliorée ces quinze dernières années grâce aux techniques de biologie moléculaire. Cependant, il est important de garder en mémoire que, mis à part pour Mycobacterium ulcerans et Mycobacterium marinum, considérées comme des mycobactéries pathogènes strictes, la présence d'une mycobactérie atypique dans un prélèvement cutané doit être confrontée aux données cliniques et radiologiques afin de différencier une réelle infection d'une contamination du prélèvement par des mycobactéries, saprophytes de l'environnement.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Mycobactéries non tuberculeuses, Mycobactérioses cutanées, Mycobacterium ulcerans, Mycobacterium marinum, Mycobacterium abscessus, Mycobacterium chelonae, Mycobacterium fortuitum
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