Pharmacist-led medication for pain in France: What population are we talking about? Results of the Optymed study - 30/12/19
Automédication de la douleur assistée par le pharmacien : de quelle population s’agit-il ? Résultats de l’étude Optymed
Summary |
Objectives |
Self-medication for alleviating pain is very prevalent in most countries. While safe self-medication is supposed to be dependent on both patient's behaviour and pharmacist's counselling, little is known about the context of the delivery of analgesics available without prescription. The primary objective of the study was to define sociodemographic profiles and behaviours of patients seeking non-prescribed analgesics in French community pharmacies. Secondary objectives included the assessment of pharmacist management and identification of risk-associated patients.
Methods |
This is a cross-sectional, national and multicentre study, including adults who asked for a prescription-free medication for acute or chronic physical pain. Information was collected through separate patient and healthcare professional (HCP) questionnaires.
Results |
The analysis was based on 1215 and 1271 patient and HCP questionnaires, respectively, collected from 164 pharmacies. The patient population consisted in women and men (ratio 6:4), mainly (71%) under 60 years old. Headaches, rheumatologic and musculoskeletal pains were the most frequent reasons for getting analgesics, with a median pain intensity of 6 on a scale graded from 0 (no pain) to 10 (intolerable pain). The main reasons guiding self-medication were time saving, a well-known pain and a well-known product. The mean time allocated to delivery was 4.7minutes. Indications, dose and posology were almost systematically addressed by the pharmacy staff, while contra-indications, drug-drug interaction or safety were mentioned in around two-third of cases. The proportion of patients identified at risks due to an inappropriate context of self-medication was 15.5%.
Discussion and conclusions |
This study shows a great heterogeneity of the population asking for non-prescribed analgesics in French community pharmacies. While pharmacists were able to identify patients at risks, a significant part may have ‘slipped through the net’. The results support further studies to better define patient care pathway and optimize pharmacist-led medication.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Résumé |
Objectifs |
L’automédication de la douleur est très fréquente dans la plupart des pays. Si l’automédication est censée être dépendante du comportement du patient et des conseils du pharmacien, il existe peu de données sur le contexte de délivrance des antalgiques disponibles sans prescription. L’objectif primaire de cette étude était de préciser les profils sociodémographiques et les comportements des patients demandeurs d’antalgiques sans ordonnance dans des officines françaises. Les objectifs secondaires incluaient l’évaluation de la gestion de la demande par le pharmacien et de l’identification des patients à risque.
Méthodes |
Il s’agit d’une étude nationale transversale multicentrique, incluant des adultes demandeurs de traitement sans ordonnance pour une douleur aiguë ou chronique. Les informations ont été recueillies au moyen de questionnaires remplis par les patients et les équipes officinales.
Résultats |
L’analyse était basée sur 1215 et 1271 questionnaires patients et pharmaciens, respectivement, recueillis auprès de 164 pharmacies. La population de patients comprenait des femmes et des hommes (rapport 6/4), pour la plupart (71 %) âgés de moins de 60 ans. Les céphalées, les douleurs musculaires ou rhumatologiques étaient les causes les plus fréquentes de demandes d’antalgiques, avec une médiane d’intensité de la douleur de 6 sur une échelle graduée de 0 (pas de douleur) à 10 (douleur insoutenable). Les principales raisons motivant l’automédication étaient le gain de temps et la bonne connaissance de la douleur et/ou du médicament. La durée moyenne dédiée à la délivrance était de 4,7minutes. Les indications et la posologie étaient presque systématiquement abordées par les équipes officinales, tandis que les contre-indications, les interactions médicamenteuses ou la tolérance n’étaient mentionnées que dans deux-tiers des cas. La proportion de patients jugés à risque du fait d’un contexte d’automédication inappropriée était de 15,5 %.
Discussion et conclusions |
Cette étude montre une grande hétérogénéité de la population demandeuse d’antalgiques disponibles sans ordonnance dans les pharmacies françaises. Si les pharmaciens ont été capables d’identifier des patients à risque, une proportion significative de patients pourrait être passée « entre les mailles du filet ». Ces résultats plaident pour la mise en place d’études complémentaires visant à mieux définir le parcours de soin dans la douleur et à optimiser le rôle des pharmaciens.
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Vol 48 - N° 10
P. e273-e283 - octobre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.