Rupture prématurée des membranes avant terme - 27/12/19
pages | 13 |
Iconographies | 3 |
Vidéos | 0 |
Autres | 1 |
Résumé |
En France, la rupture prématurée des membranes (RPM) avant terme (survenant avant 37 semaines) complique environ 0,5 % des grossesses avant 34 semaines et 1 à 2 % des grossesses entre 34 et 37 semaines. Les deux principales complications de la RPM avant terme sont la prématurité et l'infection intra-utérine. Plus de la moitié des femmes accouchent dans la semaine suivant la RPM. Dans les conditions obstétricales du début du xxie siècle, l'infection intra-utérine augmente la prévalence des infections néonatales précoces, mais elle n'augmente pas la morbidité néonatale sévère non infectieuse en comparaison avec la prématurité spontanée sans RPM. L'élément essentiel du pronostic néonatal est l'âge gestationnel à la naissance. Le diagnostic de RPM est principalement clinique. Dans les cas douteux, on s'aide des tests diagnostiques détectant l'IGFBP-1 (insulin-like growth factor-binding protein-1) ou la PAMG-1 (placental alpha-1-microglobulin). La prise en charge initiale est hospitalière. Elle comprend une corticothérapie prénatale avant 34 semaines et l'administration de sulfate de magnésium en cas d'accouchement imminent avant 32 semaines. L'antibioprophylaxie permet d'allonger la durée de latence et de réduire la morbidité néonatale. Le traitement recommandé en France en première intention repose sur l'amoxicilline (sans acide clavulanique) ou une céphalosporine de troisième génération, ou l'érythromycine ou l'association amoxicilline-érythromycine pendant sept jours. Une courte tocolyse est souvent prescrite dans la prise en charge initiale, mais son intérêt n'est pas démontré. La surveillance est dominée par la recherche de signes d'infection intra-utérine. Une infection intra-utérine est suspectée devant une fièvre sans cause extragynécologique évidente associée à au moins l'un des trois signes suivants : tachycardie fœtale persistante, écoulement amniotique purulent, douleurs utérines ou contractions douloureuses ou travail spontané. La biologie de routine (dosage de la CRP et numération des leucocytes sanguins) est surtout utile pour sa valeur prédictive négative, mais ne suffit pas à affirmer l'infection intra-utérine en l'absence de symptômes cliniques. En cas d'infection intra-utérine, il est recommandé d'administrer immédiatement une antibiothérapie associant une bêtalactamine et un aminoside par voie intraveineuse et de faire naître l'enfant. En revanche, la césarienne est réservée aux indications obstétricales habituelles. En l'absence d'infection intra-utérine, la prolongation de la durée de latence est bénéfique. Dans les RPM non compliquées, l'expectative est donc recommandée jusqu'à 37 semaines.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Rupture prématurée des membranes avant terme, Infection intra-utérine, Accouchement prématuré
Plan
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à ce traité ?