Les résines composites ont, depuis leur apparition, connu de nombreuses évolutions. Leur composition a évolué au fil des années, tout comme le champ toujours plus large de leurs indications cliniques. Les restaurations par technique directe sont aujourd'hui à même de satisfaire l'ensemble des objectifs fonctionnels et esthétiques rencontrés dans le secteur antérieur. La reproductibilité du résultat et la fiabilité dans le temps de telles restaurations sont tributaires d'une bonne connaissance par le praticien du modèle dentaire naturel et des méthodes capables de le reproduire. Le chirurgien-dentiste doit être en mesure d'adopter les concepts contemporains de stratification et de connaître les propriétés optiques des tissus dentaires naturels afin de mieux les imiter. La réussite d'une restauration directe à la morphologie fonctionnelle et à l'intégration esthétique idéale au sein du sourire est dépendante d'un ensemble d'étapes clés : l'observation, la sculpture, les finitions et le polissage. L'observation a pour objectif de relever la couleur pour la sélection adéquate des masses composites amélo-dentinaires et d'enregistrer la forme dentaire. La sculpture doit permettre un agencement tridimensionnel des incréments de résines similaire aux tissus dentaires à remplacer. Les finitions vont parfaire la macrogéographie et restituer la microgéographie de surface. Les phases de polissage et de brillantage finaliseront la restauration en permettant une réflexion lumineuse identique aux tissus naturels.