This chapter will consider the origins, evolution and adaptive significance of the Acheulean Industrial Complex, based upon experimental replicative and functional studies. It is argued here that the Acheulean emerged as a response to large-mammal carcass acquisition and butchery, where larger, heavier and more ergonomic butchery tools with long, sharp, durable edges were desirable. The production of hand axes and cleavers (as well as picks and knives), made either on large flake blanks struck from mega-cores or made on large cobbles, nodules, or tabular pieces, heralded a new technological sophistication and presumably greater cognitive skills. The Acheulean, beginning between approximately 1.76 million years ago (mya) and lasting in some places until around 154,000 years ago, also documented one of the most profound periods of encephalization in hominin evolution and the transition from Homo ergaster/erectus (hereafter referred to as Homo erectus) to Homo heidelbergensis (formerly called “archaic Homo sapiens”), and even very early Homo sapiens idaltu. Cranial capacity increased from approximately 800 cubic centimeters in H. erectus to about 1250 cubic centimeters in H. heidelbergensis (and presumably a proportional increase in anthropocentric encephalization quotient, or EQ, from approximately 0.5 to 0.85, with modern humans and Homo sapiens idaltu with a cranial capacity of 1450 cc representing an EQ of roughly 1.00). This neural increase is correlated with more refined and standardized biface technologies over time and the rise of prepared core technologies. This increase in absolute and relative brain size is almost certainly also correlated through time with larger mean hominin group sizes, higher quality diets (i.e. more protein and fat food resources, primarily from animal tissue and obtained with an increasing reliance upon more complex technologies) and greater cognitive, social and communicative complexity.

Ce chapitre se penchera sur les origines, l’évolution et la signification adaptive du complexe industriel acheuléen, en se basant sur les études expérimentales et les études fonctionnelles. Il est soutenu ici que l’Acheuléen apparaît comme une réponse à l’acquisition et à la boucherie des carcasses des grands mammifères, pour lequel des grands outils de boucherie, plus lourds et plus ergonomiques avec de bords tranchants plus durables, longs et pointus, étaient souhaitables. La production de bifaces et hachereaux (ainsi que des pics et des couteaux), qu’elle soit faite sur des ébauches de gros éclats extraits des nucléus de grande dimension ou fait sur des galets de grande taille, sur des nodules, ou sur des pièces support sous forme de plaquettes, a annoncé une nouvelle sophistication technologique et sans doute plus de compétences cognitives. L’acheuléen, apparu entre environ 1,76 millions d’années (Ma) et présent, dans certains endroits, jusqu’environ 154 000 ans, a également documenté l’une des périodes les plus profondes d’encéphalisation dans l’évolution des hominidés et le passage de l’Homo ergaster/Homo erectus (ci-après dénommé comme Homo erectus) à Homo heidelbergensis (anciennement appelé Homo sapiens archaïque et meme Homo sapiens idaltu). La capacité crânienne est passée d’environ 800 centimètres cubes à environ 1250 centimètres cubes (avec probablement une augmentation proportionnelle du quotient d’encéphalisation anthropocentrique, ou EQ, d’environ 0,5 chez H. erectus à 0,85 chez H. heidelbergensis, tandis que les humains modernes et Homo sapiens idaltu avec une capacite cranienne a environ 1450centimetres cubes représentant un égaliseur de 1,00). Cette augmentation de neurones est corrélée avec des technologies de bifaces plus raffinées et plus standardisées au fil du temps et l’essor des technologies de supports préparés. Cette augmentation de la taille du cerveau absolue et relative est aussi probablement correlée à travers le temps avec de plus grandes tailles moyennes de groupe d’hominidés, des régimes alimentaires de qualité supérieure (c’est-à-dire plus de protéines et de ressources alimentaires grasses, principalement à partir de tissus d’origine animale et obtenues avec un recours communicative accru à des technologies plus complexes) et une plus grande complexité cognitive, sociale et de la communication.