Épidémiologie et mortalité des sujets âgés traités par prothèse totale d’épaule inversée pour fractures de l’humérus proximal - 05/12/19
Epidemiology and mortality in older patients treated by reverse shoulder arthroplasty for displaced proximal humerus fractures
SOFCOTf
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Résumé |
Introduction |
La prothèse totale d’épaule inversée (PTEI) est en train de devenir le traitement de choix des fractures déplacées de l’humérus proximal du sujet âgé. Peu d’études ont analysé la population concernée et les conséquences en termes de survie, alors que l’impact socioéconomique de ce type de chirurgie est important.
Patients et méthodes |
Étude épidémiologique, rétrospective incluant tous les patients présentant une fracture déplacée de l’humérus proximal traités par PTEI dans 14 hôpitaux français publics et privés, entre 1995 et 2016. L’analyse des bases de données (PMSI) durant cette période a permis d’isoler une cohorte de 898 patients opérés d’une PTEI durant les 6 semaines suivant le traumatisme. Il s’agissait de fractures à 3 ou 4 fragments dans 87 % des cas. Nous avons analysé les caractéristiques épidémiologiques des patients lors du traumatisme, leur survie (selon Kaplan-Meier) et les éventuels facteurs influençant celle-ci.
Résultats |
L’âge moyen au moment de la fracture et de la chirurgie était de 79 ans (46–98 ans) ; il y avait 80 % de femmes (sexe ratio : 0,18 [p=0,0042], dont 21 % d’obèses [IMC>30]) ; 60 % des patients étaient ASA 1–2. Les comorbidités les plus fréquentes étaient cardiovasculaires et neurologiques. Le taux de survie des patients après chirurgie prothétique inversée de l’épaule était de 94 % à 1 an, et de 73 % à 5 ans ; au recul de 19 ans, 42 % des patients étaient encore en vie. Dans 18 % des cas, les patients sont décédés dans les 15 premiers jours. La présence de comorbidités (score ASA>3–4) (p<0,004) et/ou de troubles cognitifs (p<0,0001) étaient des facteurs de risque de mortalité précoce. Le délai opératoire, le type de fracture, les fractures associées, les suites de soins (retour à domicile ou centre de convalescence) n’avaient pas d’influence sur la mortalité postopératoire dans cette série.
Conclusion |
Malgré un âge élevé (79 ans) lors la fracture de l’humérus proximal, les patients traités par PTEI ont un taux de survie important (94 % à 1 an, 73 % à 5 ans), meilleur que celui observé pour les fractures du col du fémur opérés (81–87 % à 1 an, 38,3 % à 5 ans). La présence de comorbidités (score ASA>3–4) et/ou de troubles cognitifs sont des facteurs de risque de mortalité précoce à prendre en compte pour éviter des décès précoces.
Niveau de preuve |
IV, étude rétrospective.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Fracture, Humérus proximal, Mortalité, Âgé, Prothèse, Arthroplastie
Plan
☆ | Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Orthopaedics & Traumatology : Surgery & Research, en utilisant le DOI ci-dessus. |
☆☆ | Travail issu du symposium 2016 de la SOFCOT « Résultats des prothèses totales inversées dans les fractures récentes de l’extrémité supérieure de l’humérus ». |
Vol 105 - N° 8
P. 983-988 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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