Rage humaine - 27/11/19
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Le 6 juillet 1885, lorsque Louis Pasteur débute l'immunisation du petit Joseph Meister à l'École normale, la rage devient la deuxième maladie humaine à prévention vaccinale, après la variole. Si, grâce à des campagnes de vaccination efficaces, le dernier cas mondial de variole a été rapporté en 1977, la rage, qui a le taux de létalité le plus élevé de toutes les maladies infectieuses, est toujours une zoonose négligée dans les pays du Sud où elle est responsable d'environ 59 000 décès humains par an. Ces décès pourraient être évités grâce à la prophylaxie postexposition (PPE) qui comprend une vaccination antirabique associée dans certaines situations à une sérothérapie. En revanche, une fois les premiers signes d'encéphalite rabique déclarés, aucun traitement ne permet une guérison et le taux de mortalité avoisine les 100 %. Plus de 98 % des décès humains dans le monde sont la conséquence d'une morsure de chien enragé, les enfants et les populations vivant dans les zones rurales d'Asie et d'Afrique étant les plus vulnérables. Les outils permettant l'élimination de la rage médiée par les chiens existent déjà et l'éradication de cette maladie est l'un des objectifs du Millénaire pour le développement de l'Organisation mondiale de la santé. Cet objectif est réalisable à moyen terme par la vaccination antirabique de masse des chiens associée à la prévention et la prise en charge par PPE des morsures de chiens chez l'homme. En France, la rage des mammifères terrestres non volants est éliminée depuis 2001 et les exceptionnels décès humains associés à cette maladie sont la conséquence d'exposition à l'étranger dans les pays endémiques pour la rage canine. Le diagnostic de la maladie est possible avant le décès du patient en cas de suspicion de rage, devant un tableau d'encéphalite parfois associée à des signes de dysautonomie et des spasmes phobiques (hydrophobie, etc.) et une exposition en zone d'endémie rabique. Les prélèvements doivent alors être adressés au Centre national de référence de la rage. La prévention de la rage humaine passe par l'information des populations à risque, à savoir essentiellement les personnes en contact avec les chauves-souris et les voyageurs, et la mise en œuvre des moyens de prévention. La France dispose d'un large réseau de centres antirabiques qui permet de prendre en charge tous les patients exposés au risque rabique de façon extrêmement efficace puisque aucun échec de PPE n'a jamais été rapporté sur notre territoire.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Lyssavirus, Rage, Encéphalite, Prophylaxie postexposition, Vaccination antirabique, Immunoglobulines antirabiques, Zoonose
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