Les accidents vasculaires cérébraux ischémiques associés à l’artérite à cellules géantes : une étude cas-témoin française - 22/11/19

Résumé |
Introduction |
Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) ischémiques sont des complications rares mais sévères de l’artérite à cellules géantes (ACG) [1 , 2 , 3 ]. Notre objectif est de déterminer la prévalence des AVC associés à l’ACG, leur survie globale et sans rechute.
Patients et méthodes |
Une étude rétrospective multicentrique a été effectuée sur 129 cas d’ACG diagnostiqués entre septembre 2010 et octobre 2018 dans deux centres hospitalo-universitaires. Les AVC liés à l’ACG étaient définis comme un AVC ischémique survenant dans les 12 mois suivant le diagnostic d’ACG, avec un bilan étiologique habituel négatif.
Résultats |
Parmi les 129 patients atteints d’ACG, 18 (16 %) ont présenté un AVC lié à l’ACG, avec un délai médian de survenu après le diagnostic d’ACG à 1,6 [0–9,6] mois. Les patients ayant développé un AVC lié à l’ACG (n=18) étaient significativement plus âgés (83 [67–96] versus 76 [58–96] ans ; p=0,014), de sexe masculin (61 % versus 30 % ; p=0,014) que ceux n’ayant pas développé d’AVC (n=111). La prévalence de la neuropathie optique ischémique antérieure était supérieure parmi les patients avec un AVC lié à l’ACG (n=6 ; 33 %) que ceux sans AVC (n=12 ; 11 % ; p=0,02). La survie globale était significativement moins importante chez les patients ayant développé un AVC (10e percentile de survie 4,4 mois) comparativement à ceux sans AVC (221,7 mois ; log-rank<0,01). La survie sans rechute à 3 ans était également moindre chez les patients avec un AVC (10e percentile de survie 8,4 versus 78 mois ; log-rank<0,001), de même que la durée de rémission (78 versus 139 mois ; log-rank<0,001).
Conclusion |
La prévalence des AVC associés à l’ACG est élevée, ces patients étant significativement plus âgés, avec une fréquence augmentée de sexe masculin et de neuropathie optique ischémique antérieure. Le pronostic est péjoratif, avec une survie globale et sans rechute diminuées en comparaison aux ACG n’ayant pas d’AVC. La place de traitements immunosuppresseurs combinés à la corticothérapie initiale sera prochainement étudiée dans l’essai français TOGIAS.
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Vol 40 - N° S2
P. A64-A65 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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