Manifestations hépatobiliaires au cours des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin - 22/11/19
Résumé |
Introduction |
Les manifestations hépatiques sont assez rares au cours des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI). La plus fréquente est la stéatose hépatique et la plus spécifique est la cholangite sclérosante primitive. Leur prévalence varie entre 5–15 % selon les séries.
Le but de notre étude est d’étudier la prévalence ainsi que les particularités cliniques et thérapeutiques des manifestations hépatobiliaires associées aux MICI.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective, menée sur 2 ans, colligeant les patients présentant une MICI. Pour chaque patient, on a déterminé les caractéristiques épidémio-cliniques, endoscopiques et d’imagerie. Au cours de cette période d’étude, tous les patients ont bénéficié d’un bilan hépatique systématique avant toute mise sous traitement. Les données ont été saisies et analysées par un logiciel SPSS.
Résultats |
Au total, 101 patients étaient colligés. L’âge moyen de nos patients au moment du diagnostic de 37±13 ans (16–73 ans) avec une prédominance masculine (45 femmes et 56 hommes). La moyenne de suivi était de 35±86,5 mois. Trente-deux patients étaient porteurs d’une maladie de Crohn (MC) et 69 d’une recto-colite hémorragique (RCH). Des manifestations extradigestives ont été notées chez 45,5 % des patients dont 12 % avaient des manifestations hépatobiliaires : lithiase de la vésicule biliaire (n=1), stéatose hépatique (n=3), cholangite sclérosante primitive (CSP) (n=4). Une augmentation modérée et non spécifique des phosphatases alcalines et des gamma GT a été notée chez quatre patients. Les patients ayant des atteintes hépatobiliaires étaient âgés en moyenne de 37,5 ans (20–54 ans) avec un sex-ratio F/H=7/5. Sept patients présentaient une RCH et 5 une MC dont 3 patients avaient une atteinte exclusivement colique. Le diagnostic de CSP était porté sur les données de la ponction biopsie du foie et/ou la bili IRM chez des patients ayant une cholestase prolongée. Les p-ANCA étaient positifs chez un seul patient. L’atteinte était pan colitique chez la moitié des patients. Les patients ayant une CSP ont été mis sous acide ursodésoxycholique avec une bonne évolution clinique et biologique au cours du suivi.
Conclusion |
Souvent méconnues et masquées par les symptômes digestifs, les manifestations hépatobiliaires doivent être systématiquement recherchées et prise en charge à fin d’améliorer le pronostic des MICI notamment en cas de CSP.
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Vol 40 - N° S2
P. A169-A170 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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