Artérite à cellules géantes révélée par un accident vasculaire cérébral - 22/11/19
Résumé |
Introduction |
L’artérite à cellules géantes (ACG) est une panartérite segmentaires et plurifocales prédominant dans les vaisseaux de moyen et de gros calibre du territoire céphalique.
Les formes neurologiques sont retrouvées dans 30 % des cas. Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) représentent 3 % à 5 % des formes neurologiques dans la ACG.
Nous rapportons 3 nouvelles observations à propos d’une ACG révélée par un AVC.
Observation |
Observation 1 : patient âgé de 75 ans sans antécédent, avait consulté pour une baisse brutale de l’acuité visuelle gauche associée à une céphalée temporale gauche. À l’examen physique, on a constaté une paralysie faciale périphérique droite. Le scanner cérébral avait montré un AVC ischémique de l’artère cérébrale postérieur gauche. L’examen ophtalmologique était en faveur d’une neuropathie optique ischémique antérieure. À la biologie, la VS était accéléré à 68. Le diagnostic d’ACG était retenu devant 4 critères ACR et le patient était mis sous corticothérapie à la dose de 1mg/kg/j associée à un antiagrégant avec une nette diminution des céphalées et une baisse de la VS.
Observation 2 : patiente âgée de 64 ans à l’antécédent d’un AVC ischémique lacunaire il y a 1 mois, avait consulté pour des céphalées bitemporales avec des polyarthralgies des ceintures scapulaire et pelvienne. Une abolition des pouls temporaux était constatée à l’examen. La VS était accéléré à 50. L’examen ophtalmologique était sans anomalies. Le diagnostic d’ACG était retenu et le patient était mis sous corticoïde 0,7mg/kg/j associé à un antiagrégant. L’évolution était favorable avec disparition des céphalées et normalisation de la VS après une semaine de traitement.
Observation 3 : patient âgé de 61 ans sans antécédent, avait consulté pour une lourdeur de l’hémicorps gauche. À l’examen, il avait un déficit moteur de membre inférieur gauche. L’imagerie était en faveur d’un AVC ischémique cérébral antérieur droit. À la biologie, il avait une accélération de la VS à 83. À la reprise de l’interrogatoire, le patient rapportait la notion de céphalées temporales droites avec une hyperesthésie de cuir chevelu. Le diagnostic d’ACG était retenu. Le patient était mis sous corticoïdes 0,7mg/kg/j associé à un antiagrégant avec une bonne évolution clinique et biologique.
Conclusion |
Les AVC représentent une complication rare au cours de l’ACG, mais potentiellement grave. Il n’apparaît pas de facteurs de risque clairement identifiés dans la survenue de cette complication.
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Vol 40 - N° S2
P. A168 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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