Place du traitement chirurgical et interventionnel au cours de la maladie de Takayasu - 22/11/19
Résumé |
Introduction |
Le traitement chirurgical et interventionnel au cours de la maladie de Takayasu (MT) sont rarement indiqués vu la possibilité de détériorations secondaires ou tardives des réparations artérielles liées à l’évolution de cette vascularite.
L’objectif de cette étude est de décrire la place du traitement chirurgical et interventionnel dans la MT.
Patients et méthodes |
Étude rétrospective colligeant les malades atteints d’une MT diagnostiquée selon les critères de l’American College of Rheumatology et hospitalisés dans notre service durant la période allant de 1997 à 2019.
Résultats |
Il s’agit de 26 patients soit 5 hommes et 21 femmes (SR=0,23) d’âge moyen au moment du diagnostic 34,27 ans [16–46] avec un délai diagnostic de 2 ans en moyenne.
Parmi 26 patients suivis, 13 ont eu l’indication d’un traitement chirurgical par pontage (9 cas) ou d’un traitement interventionnel par mise en place de stent(4 cas).
Tous ces patients étaient sous corticothérapie, 5 étaient sous méthotrexate et un patient était sous azathioprine.
Un traitement chirurgical ou interventionnel a été demandé après une durée moyenne d’évolutivité de la maladie de 4 ans [1 mois–26 ans].
Un pontage carotido-axillaire a été pratiqué chez 4 de nos patients et compliqué de thrombose dans les 4 cas ; au bout de 3 ans dans un cas et dans l’année dans les 3 autres cas. Notons qu’un patient portant un pontage aorto-carotidien et axillaire a présenté 3 épisodes de thrombose à 1 an d’intervalle.
Un pontage iléo-fémoral a été pratiqué chez un patient et s’est compliqué d’une thrombose partielle de l’artère fémorale commune gauche et d’une thrombose totale et complète de l’artère fémorale profonde au bout de 6 mois.
Un pontage aorto-aortique et un pontage carotido-sous-clavière ont été pratiqués dans deux et un cas respectivement avec succès et non compliqués de thromboses.
Quatre patients ont eu une revascularisation par stent sans complications (stent actif de l’artère interventriculaire antérieure, 3 stents au niveau de l’artère rénale).
Une mise en place d’un stent pour une sténose de l’artère rénale avec une HTA rebelle au traitement a été discutée et indiquée chez 2 patients mais non faites pour des contraintes d’anesthésie.
Tous ces patients étaient sous antiagrégant plaquettaire, 5 étaient sous clopidogrel et 4 étaient sous anticoagulation orale par acenocoumarol (sintrom*).
Conclusion |
Le traitement chirurgical des lésions vasculaires au cours de la MT ainsi que l’angioplastie sont indiqués lorsqu’une revascularisation paraît impossible sous traitement médical seul. L’avenir de ces opérés est obéré par l’évolution de la maladie soit localement soit à distance, ce qui pourrait parfois nécessiter des interventions multiples et successives. Les indications chirurgicales doivent donc être soigneusement pesées.
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Vol 40 - N° S2
P. A167-A168 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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