Éducation thérapeutique chez les diabétiques de type 2 : comparaison entre le secteur privé et public - 22/11/19
Résumé |
Introduction |
L’éducation thérapeutique occupe une place fondamentale dans la prise en charge du diabète de type 2, dont le principal objectif est d’améliorer le contrôle glycémique et de prévenir les complications du diabète.
Nous avons ainsi mené cette étude afin d’évaluer le niveau de connaissances thérapeutiques de nos patients diabétiques de type 2, comparativement dans les 2 secteurs de soin public et privé et de déterminer les principaux facteurs qui y interviennent.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective ayant colligé 200 patients diabétiques de type 2 traités par insuline. Nous avons utilisé le test validé MDKT « Michigan Diabetes Knowledge Test » traduit en arabe, évaluant les connaissances des patients sur la maladie et sur l’insulinothérapie.
Résultats |
L’âge moyen de nos patients était de 61,76±8,36 ans avec un sex-ratio de 0,72. L’ancienneté du diabète était de 12,11±6,4 ans. Presque la moitié des patients (49 %) étaient traités par analogues de l’insuline. La moyenne de l’HbA1c était de 8,8±1,66 ans. L’équilibre glycémique était atteint dans seulement 35 % des cas.
Un bon niveau d’éducation thérapeutique a été noté chez 67 % des patients suivis dans le secteur privé et chez 34 % des patients suivis dans le secteur public. Avec un différence significative (p=0,0001).
Le score total moyen des connaissances était plus élevé dans le secteur privé (18,55±2,44 contre 16,46±2,48 ; p=0,0001). Le score moyen de connaissances sur la maladie était de 11,84±1,28 dans le secteur privé et de 10,56±1,65 dans le secteur public ; p=0,0001. Le score moyen de connaissances sur l’insulinothérapie chez les patients suivis dans le secteur privé et public était respectivement de 6,73±1,5 et de 5,92±1,06 ; p=0,0001.
Un meilleur niveau d’éducation thérapeutique a été associé à un meilleur niveau d’instruction (p=0,001), à un meilleur niveau socioéconomique (p=0,001), au genre masculin (p=0,001) et à un suivi médical régulier (p=0,002). Le niveau de connaissances thérapeutiques n’était pas corrélé ni l’âge ni à l’ancienneté du diabète.
Conclusion |
Nous concluons, selon nos résultats, que les patients suivis dans le secteur privé avaient un meilleur niveau de connaissances et de compétences sur la maladie ainsi que sur l’insulinothérapie. Le niveau socioéconomique, le niveau intellectuel et le suivi médical régulier sont les principaux facteurs déterminants.
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Vol 40 - N° S2
P. A131 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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