Influence de la technique opératoire sur la reconstruction du ligament croisé antérieur après 50 ans - 21/11/19
Influence of operative technique on anterior cruciate ligament reconstruction in patients older than 50 years
et la
Société francophone d’arthroscopieh
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Résumé |
Introduction |
La population mondiale vieillit dans de bonnes conditions de santé, les patients âgés de plus de 50 ans représentent une part importante de la population active et sportive, avec une hausse des ruptures du ligament croisé antérieur (LCA). Autrefois réservée aux jeunes sportifs, la reconstruction du LCA semble donner de bons résultats pour cette population. Le choix de la greffe et de son mode de fixation reste jusque-là empirique, sans étude menée sur leur influence sur les résultats cliniques et paracliniques. Afin de répondre à cette question, nous avons réalisé une étude chez des patients de plus de 50 ans opérés d’une reconstruction du LCA en fonction du type de greffe et de son mode de fixation fémorale.
Hypothèse |
Notre hypothèse était que la technique opératoire n’influençait pas les résultats cliniques ni la laximétrie.
Matériel et méthodes |
Dans cette étude portant sur 2 séries multicentriques, rétrospective entre le 1er janvier 2011 et le 31 décembre 2015 et prospective entre le 1er janvier 2016 et le 30 juin 2017, nous avons inclus respectivement 398 patients et 228 patients, avec un recul moyen respectivement de 42,7 mois et 14,2 mois. Le critère de jugement principal était clinique avec les scores KOOS et Tegner. Le critère de jugement secondaire était paraclinique avec la laximétrie différentielle. Les tests statistiques ont été réalisés à l’aide des Wilcoxon rank sum tests et Kruskal-Wallis Tests avec un seuil de significativité p≤0,05.
Résultats |
Le nombre de plasties aux ischio-jambiers était respectivement de 269 (67,6 %) et 197 (86,4 %) contre respectivement 124 (31,2 %) et 31 (13,6 %) pour les plasties utilisant l’appareil extenseur. Les fixations fémorales étaient : 81 fixations corticales (20,4 %), 112 en press-fit (28,1 %) et 205 (51,5 %) avec une vis d’interférence dans la série rétrospective, contre respectivement 135 (59,2 %), 17 (7,5 %) et 76 (33,3 %) dans la série prospective. En analyse multivariée il n’y avait aucune différence significative en termes de scores KOOS, score Tegner et laximétrie différentielle entre les différents types de plasties et de mode de fixation fémorale dans la série rétrospective. Dans la série prospective, nous retrouvions, d’une part, une laximétrie supérieure de 0,6mm avec les plasties aux ischio-jambiers (p=0,007), et d’autre part une laximétrie supérieure de 0,3mm (p=0,029) et un score Tegner moyen inférieur de 0,5 points (p=0,033) pour les plasties au Tendon rotulien en press-fit en comparaison aux fixations corticales, mais pas de différence de score KOOS. Ces différences n’avaient pas de significativité clinique.
Discussion |
Les différentes techniques de reconstruction du LCA après 50 ans donnent des résultats comparables. Leur choix peut être fait en fonction des habitudes du chirurgien, sans se préoccuper de l’âge des patients.
Niveau de preuve |
IV.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : LCA, 50 ans, Technique opératoire, Score KOOS, Score Tegner, Laximétrie différentielle
Plan
☆ | Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Orthopaedics & Traumatology: Surgery & Research, en utilisant le DOI ci-dessus. |
Vol 105 - N° 8S
P. S57-S63 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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