Étude de l’impact de la pression artérielle moyenne peropératoire sur la durée d’intervention d’une réparation de lésion du tendon supra-épineux type 1A par voie arthroscopique - 21/11/19
Study of the impact of the intraoperative mean arterial pressure on the surgical procedure of a supraspinous tendon repair by arthroscopic way
Résumé |
Introduction |
L’arthroscopie d’épaule en beach chair position (BCP) est la technique chirurgicale de référence pour la prise en charge des lésions tendineuses de la coiffe des rotateurs. Le contrôle de la pression artérielle moyenne (PAM) au cours de cette intervention constitue un débat non résolu. L’objectif principal de cette étude est de déterminer s’il existe un lien entre un temps opératoire prolongé dû à la prise en charge de saignements peropératoires et une PAM élevée.
Matériel et méthode |
Notre étude est analytique, rétrospective, monocentrique. Nous avons inclus les patients présentant une lésion transfixiante du tendon supra-épineux de type 1A, opérés par un chirurgien expérimenté entre novembre 2013 et février 2018L’utilisation de l’arthropompe avec association de sérum salé et épinéphrine était systématique. Nous avons recueilli les données cliniques, anesthésiques et chirurgicales susceptibles d’impacter la durée opératoire.
Résultats |
Nous avons inclus 44 cas. Dix patients ont été exclus. Trente-quatre cas ont été analysés. L’âge moyen était de 58 ans [41–74]. Le temps opératoire moyen était de 66,7minutes [33–108]. La PAM moyenne durant la chirurgie était de 73,7mmHg [57,2–96,2]. Il existait une corrélation significative entre la PAM et la durée d’intervention : une élévation de 1mmHg de PAM était associée à une augmentation de 0,87min soit 52,2 secondes sur la durée totale de l’intervention (p=0,00275) [IC 0,27–3,28]. On retrouvait 3 autres variables indépendantes corrélées à temps chirurgical prolongé (p>0,05) : ALR préopératoire, raideur d’épaule préopératoire, et le côté opéré.
Discussion |
Une hypotension contrôlée peropératoire constitue un objectif primordial pour une prise en charge optimale et sécurisée du patient. Nous suggérons qu’une PAM basse permettrait d’obtenir des temps opératoires plus courts lors des chirurgies arthroscopiques d’épaule, avec tous les avantages qui en résultent pour le patient. Il a été démontré qu’une PAM normale peropératoire n’excluait pas l’existence d’hypodébits cérébraux intermittents. En ce sens, il semblerait pertinent de monitorer l’oxygénation tissulaire cérébrale peropératoire par le système NIRS (Near-Infrared Spectroscopy). En fonction de la tolérance cérébrale évaluée par ce système, la PAM pourrait ainsi être diminuée selon la demande du chirurgien, tout en limitant les risques de complication cérébrale.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 105 - N° 8S
P. S135 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?