Étude de phase II de l’administration de pembrolizumab (MK-3475) en monothérapie et en première ligne chez des patients présentant un carcinome épidermoïde cutané non opérable - 20/11/19
Résumé |
Introduction |
Le cémiplimab, un agent bloquant anti-PD-1, a été approuvé en septembre 2018 pour les CEC localement avancés ou métastatiques. Quelques cas de réponse sous pembrolizumab (PBZ) ont été rapportés. CARSKIN est un essai ouvert multicentrique de phase II, conduit dans 21 centres français du Groupe de Cancérologie Cutanée (GCC), évaluant le PBZ en 1re ligne de traitement chez 39 patients ayant un CEC inopérable. Nous présentons des résultats d’efficacité et de tolérance.
Matériel et méthodes |
Des patients (pts) naïfs de chimiothérapie et anti-EGFR, ayant un CEC inopérable, un PS ECOG <2, étaient éligibles. L’expression de PD-L1 a été évaluée de manière centralisée à la baseline. Le PBZ, fourni gracieusement par Merck, était administré en intra-veineux (200mg/3 semaines) pendant 24 mois au maximum. L’évaluation radiologique était réalisée à la baseline, à S9, S15, S24 puis toutes les 12 semaines et revue de manière indépendante. L’objectif principal était le taux de réponse à S15 (critères RECIST 1.1).
Résultats |
Trente-neuf pts d’âge médian 80 ans (43–99), majoritairement des hommes (79 %) ayant des métastases locales (n=5), régionales (n=24) ou à distance (n=10) étaient inclus entre mars 2017 et février 2018. Le PS était de 0 chez 38 % des pts. L’expression de PD-L1 à la baseline était >1 % dans 30 cas (77 %). Le nombre médian de perfusions de PBZ était de 11 (0–33). Le suivi médian était de 10,4 mois (0–22 mois). En ITT, le taux de réponse à S15 était de 38,5 % (IC à 95 % : 23,8–55,3 %) correspondant à 13 RP et 2 RC confirmées. Le taux de contrôle de la maladie à S15 était de 51,3 % (20/39 dont 5 stabilisations). Cinq pts (13 %), dont 3 ayant des métastases à distance, ont développé une RC jusqu’à 14 mois de traitement. La médiane de survie globale n’est pas encore atteinte. La médiane de survie sans progression était de 14,2 mois. La durée médiane de réponse était de 12,5 mois (Q1–Q3 : 10,6–17,1) ; 14/15 répondeurs le sont toujours dont 2 pts en RC qui ont arrêté le PBZ depuis 9–12 mois. L’expression médiane de PD-L1 (Q1–Q3) était de 10 % (3–30 %) chez les répondeurs vs 10 % (0–55 %) chez les non-répondeurs à S15 (p=0,55). Les EI liés au PBZ sont survenus chez 67 % des pts et ont entrainé un arrêt du PBZ chez 10 % des pts (n=4) : une cholestase de grade 3, 1 colite de grade 3 et 1 de grade 2, et un décès dû à une récidive à S15 d’un cancer ORL non lié.
Conclusion |
Notre étude est la 1re étude clinique évaluant le PBZ chez des pts atteints de CEC. Dans cette série de 39 pts âgés atteints de CEC inopérable, le profil de tolérance est comparable à celui d’études précédentes sur le PBZ chez des pts ayant d’autres tumeurs. Le PBZ en 1re ligne montre une activité clinique anti-tumorale encourageante quel que soit le taux d’expression de PD-L1.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Carcinome épidermoïde cutané, PD-L1, Pembrolizumab
Plan
Vol 146 - N° 12S
P. A93 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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