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Suivi du taux de PD-L1 dans les exosomes pour évaluer la réponse tumorale dans le mélanome - 20/11/19

Doi : 10.1016/j.annder.2019.09.027 
C. Nardin 1, 2, , M. Cordonnier 3, 4, G. Chanteloup 3, 4, V. Derangere 4, 5, M.-P. Algros 6, G. Marcion 3, 4, L. Arnould 7, C. Garrido 3, 4, 5, J. Gobbo 3, 4, 5, F. Aubin 1, 2
1 EA3181, université de Bourgogne Franche-Comté 
2 Dermatologie, CHU, Besançon 
3 Faculté de médecine-université de Bourgogne Franche-Comté 
4 Inserm 1231 
5 Centre Georges-François Leclerc, Dijon 
6 Anatomie et pathologie, CHU, Besançon 
7 Anatomie et pathologie, centre Georges-François Leclerc, Dijon, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Le pronostic des patients atteints de mélanome avancé s’est considérablement amélioré depuis l’avènement des thérapies ciblées et des immunothérapies. Cependant, tous les patients ne bénéficient pas de ces traitements à cause de résistances primaires ou acquises. Il apparaît donc indispensable de développer des biomarqueurs permettant de sélectionner les patients potentiellement répondeurs et permettant de surveiller l’efficacité des traitements. Nous avons évalué l’intérêt du dosage de PD-L1 dans les exosomes circulants de patients atteints de mélanome avancé.

Matériel et méthodes

Cent patients suivis entre novembre 2016 et janvier 2019 étaient inclus. Les exosomes étaient isolés par ultracentrifugation. L’expression PD-L1 dans les exosomes circulants (Exo-PD-L1) était mesurée en Elisa (PD-L1 Human ELISA Kit, Invitrogen) et comparé à l’expression PDL1 tumoral et dans le plasma.

Résultats

Dans un premier temps, nous avons montré la détection des Exo-PD-L1 dans des lignées cellulaires de mélanome (B16F10, SK-MEL-2). Les Exo-PD-L1 étaient capables d’inhiber in vitro l’activité des lymphocytes T suggérant leur rôle immunosuppresseur. Chez les patients, le taux médian des ExoPD-L1 était de 64,26pg/mL, significativement plus élevé que les taux à peine détectable de PD-L1 dans le plasma (0,1pg/ml). De plus, les Exo-PD-L1 était trouvés chez tous les patients alors que le marquage PD-L1 tumoral n’était présent que chez 67 % des patients. La valeur initiale des Exo-PD-L1 n’était pas corrélée aux caractéristiques clinico-histologiques ni au volume tumoral. Cependant, les variations des taux des Exo-PD-L1 (ΔExo-PD-L1) étaient corrélées à la réponse au traitement et à la survie des patients (n=46). Une variation du taux des Exo-PD-L1supérieure à 100pg/ml était prédictive d’une progression de la maladie avec une sensibilité de 83 % et spécificité de 70 %, une VPN de 91 % et une VPN de 54 %. L’utilisation de ce cut-off (variation de 100pg/ml) permettait de stratifier les patients en 2 groupes distincts de survie sans progression et survie globale (p=0,011 et 0,048).

Discussion

Au total, le taux des Exo-PD-L1 semble être un biomarqueur de suivi de la maladie plus facilement identifiable que le taux plasmatique de PD-L1. Le rôle des exo-PD-L1 dans l’immunosurveillance au cours du mélanome a récemment été rapporté (Chen et al., 2018) ainsi que dans les cancers ORL et certains cancers non à petites cellules du poumon (Theodoraki et al. 2018 and Xie et al., 2018).

Conclusion

Nos résultats suggèrent que la variation du taux des exo-PD-L1 pourrait être un biomarqueur de réponse au traitement et un marqueur pronostique indépendant chez les patients atteints de mélanome avancé. Des études complémentaires sont nécessaires pour confirmer le rôle et l’usage de ce marqueur en pratique clinique.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Biomarqueur, Exosome, Immunothérapie, Mélanome, PD-L1


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.027.


© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 146 - N° 12S

P. A54-A55 - décembre 2019 Retour au numéro
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