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Éfficacité et tolérance du dupilumab dans le prurigo nodulaire : étude rétrospective nationale multicentrique - 20/11/19

Doi : 10.1016/j.annder.2019.09.013 
A. Calugareanu 1, , M. Jachiet 1, M. Tauber 2, A. Nosbaum 3, F. Aubin 4, L. Misery 5, C. Droitcourt 6, S. Barbarot 7, S. Debarbieux 3, D. Staumont-Sallé 8, J. Sénéschal 9, M. Bagot 1, J.-D. Bouaziz 1, 10
1 Dermatologie, hôpital Saint-Louis, AP–HP, Paris 
2 Dermatologie, CHU Toulouse 
3 Dermatologie, CHU Lyon Sud, Lyon 
4 Dermatologie, CHU Jean-Minjoz, Besançon 
5 Dermatologie, CHU Brest 
6 Dermatologie, CHU Rennes 
7 Dermatologie, CHU Nantes 
8 Dermatologie, CHU Lille 
9 Dermatologie, hôpital Saint-André, CHU Bordeaux, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Le prurigo nodulaire (PN) est une dermatose prurigineuse chronique invalidante, qui présente deux formes selon l’association (PN de Besnier) ou non (Prurigo de Hyde) à une dermatite atopique (DA). Les options thérapeutiques incluant les dermocorticoïdes, les anti-H1, la photothérapie, le thalidomide, les traitements immunosuppresseurs dont le méthotrexate ont une efficacité limitée et des effets indésirables potentiels en cas d’utilisation au long cours. Le dupilumab est un anticorps monoclonal dirigé contre le récepteur de l’IL-4 et de l’IL-13, approuvé pour le traitement de la DA de l’adulte. De rares cas de PN réfractaires (n=8) ont été considérablement améliorés par le dupilumab.

Matériel et méthodes

Première étude multicentrique rétrospective sous l’égide du GREAT (Groupe Eczema Atopique) de la Société Française de Dermatologie décrivant une série de patients adultes ayant un PN réfractaire traités par dupilumab en France. Les données recueillies incluaient : données démographiques, ATCD d’atopie, ancienneté du PN, nombre de lésions, traitements antérieurs et les effets indésirables. L’efficacité du dupilumab était évaluée à M3, M6 et M12 en : réponse complète/quasi-complète [RC], partielle [RP], ou nulle, et EVA prurit. Le test des rangs signés de Wilcoxon a été utilisé pour comparer l’EVA prurit entre M0 et M3.

Résultats

Seize patients ont été inclus (Besnier n=7, Hyde n=9). L’évaluation à M3 de 14 patients montrait :

– 3 patients en RC, 10 en RP ;

– une diminution du nombre des lésions (n=14 ; 10–50 : 10, <10 : 3, 0 : 1) par rapport à la baseline (n=14, >50 : 6, 10–50 : 8),

– un prurit significativement diminué (Annexe A) (p=0,012).

Huit patients avaient un suivi à M6 et 5 patients à M12 avec une efficacité globalement satisfaisante (à M6 : 5 patients en RC, 2 patients en RP ; à M12 : 3 patients en RC, 2 patients en RP). Le dupilumab était arrêté à M6 chez un patient pour inefficacité. Une hyperéosinophilie à 890/mm3 (n=1), une conjonctivite légère (n=1) et une aggravation d’une maladie cœliaque (n=1) ont été observées à M3 de traitement, n’entraînant pas l’arrêt du dupilumab. Il n’y a pas eu d’autres effets secondaires.

Discussion

Il s’agit de la première étude nationale rapportant l’utilisation du dupilumab au cours du PN réfractaire. Cette étude montre une efficacité à 3 mois, avec une diminution du nombre de lésions et du prurit. L’efficacité du dupilumab suggère une implication des cytokines Th2 IL-4 et IL-13 dans la pathogenèse du PN.

Conclusion

Ces données à court terme montrent une efficacité précoce du dupilumab dans le traitement du PN de l’adulte, devant être évaluée à plus long terme et sur des études prospectives.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Conjonctivite, Dupilumab, Hyperéosinophilie, Prurigo nodulaire


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.013.


© 2019  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 146 - N° 12S

P. A46 - décembre 2019 Retour au numéro
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