Évaluation de l’utilisation de l’aprémilast dans la prise en charge du psoriasis en plaques chronique modéré à sévère chez l’adulte en pratique courante en France : résultats à 4 mois d’une étude prospective multicentrique - 20/11/19
pour le
GEM Resopso
Résumé |
Introduction |
L’aprémilast complète depuis octobre 2016 l’arsenal thérapeutique du psoriasis. Il n’existe cependant aucune donnée prospective sur son utilisation en pratique courante en France.
Matériel et méthodes |
Nous avons mené une étude observationnelle prospective, multicentrique (centres libéraux et hospitaliers), en vie réelle entre mai 2018 et mai 2019, ayant pour objectif d’évaluer la tolérance et l’efficacité de l’aprémilast dans le psoriasis. Les critères d’inclusion étaient : âge>18 ans, psoriasis en plaques, primo-prescription d’aprémilast. Les données démographiques, comorbidités, histoire du psoriasis, scores de sévérité (PASI, PGA, DLQI), tolérance étaient recueillis à l’initiation, puis à 4, 12 et 24 mois.
Résultats |
Deux cent dix-huit patients ont été inclus ; 110 avaient une visite à 4 mois disponible, analyse en intention de traiter. Nous en rapportons ici les caractéristiques. Soixante hommes et 50 femmes étaient inclus d’âge moyen 55,9 ans. L’âge moyen au diagnostic du psoriasis était de 34,4 ans, l’indice de masse corporelle moyen de 27,8kg/m2. Il existait des comorbidités : diabète 18,8 %, hypertension artérielle 29,1 %, dyslipidémie 18,2 %, tabagisme 24,5 %, alcoolisme 8,2 %, rhumatisme psoriasique périphérique 10 %, et axial 2,7 %. Soixante-douze patients (65,4 %) avaient déjà reçu un traitement systémique : photothérapie n=41, rétinoïdes n=29, méthotrexate n=31 et ciclosporine n=9. Cinq patients avaient déjà reçu une biothérapie. Le nombre moyen de traitements systémiques antérieurs était de 1 (1,5 en excluant les patients naïfs de traitement systémique). À l’inclusion, les PASI, PGA et DLQI moyen étaient respectivement de 10,4, 2,8 et 10. À 4 mois, les PASI, PGA et DLQI moyen étaient respectivement de 5,6, 1,7 et 4,9. Un score PASI 50, 75 et 90 était atteint respectivement pour 45,5 %, 38,6 % et 10,9 % des patients. Parmi les patients, 21,8 % augmentaient leur score PASI à 4 mois. Un DLQI 0 ou 1 était noté chez 41 patients à 4 mois (versus 3 à l’inclusion). À la visite à 4 mois les effets secondaires suivants étaient rapportés : diarrhées 40,2 %, vomissements 8,9 %, troubles digestifs 17 % et somnolence 4,5 %. Aucun évènement indésirable grave n’était rapporté.
Discussion |
Dans cette étude, les patients ont un profil habituel en termes de comorbidités cardiovasculaires et métaboliques, avec un taux de rhumatisme psoriasique bas (qui peut s’expliquer par la place limitée de l’aprémilast dans la stratégie thérapeutique du rhumatisme psoriasique). Les patients présentent à l’initiation un psoriasis de sévérité modérée. Les données d’efficacité à 4 mois sont comparables à celles des études de phase III de l’aprémilast, celles des effets secondaires, en particulier digestifs, supérieures, ce qui est habituel dans les études en vie réelle.
Conclusion |
L’analyse de ces résultats intermédiaires confirme le niveau d’efficacité à 4 mois de l’aprémilast dans le psoriasis en plaques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Aprémilast, Psoriasis
Plan
Vol 146 - N° 12S
P. A343-A344 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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