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Efficacité du propranolol dans le traitement de l’hyperplasie angiolymphoïde avec éosinophilie : deux cas - 20/11/19

Doi : 10.1016/j.annder.2019.09.537 
M. Ben Rejeb , E. Bahloul, L. Ben Youness, S. Boudaya, A. Masmoudi, M. Amouri, H. Turki
 Dermatologie, CHU Hédi-Chaker, Sfax, Tunisie 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

L’hyperplasie angiolymphoïde avec éosinophilie (HALE) est une prolifération vasculaire bénigne, rare et d’expression essentiellement cutanée. Cette affection pose de multiples difficultés thérapeutiques. Nous en présentons 2 cas traités par du propranolol après échec de nombreux traitements topiques et systémiques.

Observations

1er cas : une patiente âgée de 35 ans s’est présentée pour des lésions nodulaires érythémateuses, infiltrées touchant le visage, le cuir chevelu et le tronc. Le diagnostic de HALE était confirmé par une biopsie cutanée. Elle a initialement eu une exérèse chirurgicale des lésions céphaliques. Devant l’apparition de nouvelles lésions et l’augmentation de leur taille, plusieurs autres traitements ont été instaurés sans résultats (dermocorticoïdes, infiltration locale de triamcinolone, pentoxyphilline [2 mois], indométacine [2 mois], méthylprednisolone [3 mois], interféron [3 mois] et isotrétinoïne [6 mois]). Enfin, elle était mise sous propranolol (40mg/j) permettant une désinfiltration nette des lésions après 6 mois avec une bonne tolérance clinique.

2e cas : il s’agissait d’une patiente diabétique âgée de 56 ans, qui nous a consulté pour des lésions nodulaires érythémateuses prurigineuses alopéciantes ayant débuté au niveau de la région frontopariétale du cuir chevelu et s’étendant à la région retro-auriculaire (Annexe A). Le diagnostic de HALE était confirmé par une biopsie cutanée. La patiente a reçu successivement de la pentoxyphilline pendant 3 mois, tacrolimus (2 app/j) durant 2 mois sans amélioration clinique. Enfin, on a eu recours au propranolol (40mg/j) avec une disparition complète des lésions rétro-auriculaires (Annexe A) et la stabilisation des autres lésions cutanées au bout de 8 mois sans aucun effet indésirable détectable.

Discussion

Le traitement de l’hyperplasie angiolymphoïde avec éosinophilie est encore jusqu’à ce jour mal codifié. Des traitements topiques et systémiques (pentoxyphilline, isotrétinoïne, corticoïdes oraux et locaux, tacrolimus…) ont été proposés avec des résultats inconstants. Le propranolol représente le traitement de référence dans la prise en charge des hémangiomes infantiles compliqués. L’utilisation de cette molécule dans le traitement de l’HALE est innovant. On soulève l’hypothèse de l’effet vasoconstricteur, anti-angiogénique et antiprolifératif du propanolol entraînant une apoptose des cellules endothéliales des capillaires. Nos cas montrent qu’il pourrait être également un traitement intéressant dans l’HALE. Toutefois, la réalisation d’essais thérapeutiques à plus large échelle pourrait prouver l’intérêt des bêtabloquants comme nouveau moyen thérapeutique dans l’HALE.

Conclusion

Le recours au propranolol dans le traitement de l’HALE est une approche thérapeutique prometteuse. D’autres études sont nécessaires afin de prouver une efficacité thérapeutique supérieure aux autres traitements classiques.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Hyperplasie angiolymphoïde avec éosinophilie, Propranolol


Plan


 Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.537.


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Vol 146 - N° 12S

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